• « Dans tous mes livres, j’ai cherché la nature de l’événement. » (Gilles Deleuze, Pourparlers, Ed. Minuit, 1990, p. 194.)
  • « On ne demandera donc pas quel est le sens d’un événement : l’événement, c’est le sens lui-même. » (Gilles Deleuze, Logique du sens, Ed. de Minuit, 1969, p. 34.)
  • « L’événement se tient à deux niveaux, dans la pensée de Deleuze : condition sous laquelle la pensée pense (rencontre avec un dehors qui force à penser, coupe du chaos par un plan d’immanence), objectités spéciales de la pensée (le plan n’est peuplé que d’événements ou de devenirs, chaque concept est la construction d’un événement sur le plan). » (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, pp. 38.)
  • « Comprendre « l’événement pur dans sa vérité éternelle, indépendamment de son effectuation spatio-temporelle, comme à la fois à venir et toujours déjà passé suivant la ligne de l’Aiôn » (Logique du sens, 1969, p. 172), comprendre sa « neutralité », son « impassibilité », son « indifférence » aux opposés (ibid., p. 122), c’est tout autant l’objet d’une sagesse « orientale » - dans le Zen, le tir à l’arc « devient non-tir » (ibid., p. 162)-, ou « stoïcienne » - quand la promenade se fait « promenade incorporelle » (ibid., p. 173) -, que celui de tout être qui se veut libre. » (Robert Sasso, « Evénement », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 145.)
  • « Je ne crois pas que les médias aient beaucoup de ressources ou de vocation pour saisir un événement. D’abord ils montrent souvent le début ou la fin, tandis qu’un événement même bref, même instantané, se continue. Ensuite ils veulent du spectaculaire, tandis que l’événement est inséparable de temps morts. Ce n’est même pas qu’il y ait des temps morts avant et après l’événement, le temps mort est dans l’événement, par exemple l’instant de l’accident le plus brutal se confond avec l’immensité du temps vide où on le voit arriver, spectateur de ce qui n’est pas encore, dans un très long suspens. » (Gilles Deleuze, Pourparlers 1972-1990, Ed. de Minuit, 1990, p.
    217.)
  • « Tout événement est un brouillard de gouttes. » (Gilles Deleuze, Dialogues, avec Claire Parnet, Ed. Flammarion, 1977, p. 79.)