• « La ligne de fuite est une déterritorialisation. (…) Fuir, ce n’est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu’une fuite. C’est le contraire de l’imaginaire. C’est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau... Fuir, c’est tracer une ligne, des lignes, toute une cartographie. » (Gilles Deleuze, Dialogues, avec Claire Parnet, Ed. Flammarion, 1977, p.47
  • « La fuite peut mal tourner, « déstratifier à la sauvage » : « le danger est qu’elle franchisse le mur, mais, au lieu de se connecter avec d’autres lignes pour augmenter ses valences, elle tourne en destruction, abolition pure et simple, passion d’abolition » (Mille plateaux, 1980, p. 280). » (Bernard Andrieu et Arnauld Villani, « Ligne de fuite », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 211.)