• « [Le concept de vitesse est] présent à trois niveaux. Vitesse, d’abord, des intensités dans le chaos, c’est-à-dire dans le désordre premier de l’Être. Le chaos n’est pas une nuit indifférenciée, c’est une infinité où les différences, terriblement inconsistantes, se défont sitôt qu’ébauchées, à toute vitesse. Vitesse, ensuite, du plan d’immanence, c’est-à-dire du filet que tend le philosophe sur le chaos, et par lequel il décide pré-philosophiquement de ce qui vaut d’être pensé. Vitesse, enfin, des concepts que crée le philosophe pour peupler le plan, pour l’articuler par des éléments finis, c’est-à-dire pour penser. » (Juliette Simont, « Intensité », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 206.)