L’âme, en tant qu’elle conçoit les choses selon la raison, est affectée de la même manière par l’idée d’une chose future ou passée et par celle d’une chose présente.

Démonstration

Tout ce que l’âme conçoit selon la raison, elle le conçoit sous un même caractère d’éternité ou de nécessité (par le Coroll. 2 de la Propos. 44, part. 2) et avec la même certitude (par la Propos. 43 et son Scol., part. 2). Par conséquent, que l’idée ait pour objet une chose future, ou passée, ou présente, l’âme le concevra avec la même nécessité et la même certitude, et, dans les trois cas, l’idée sera également vraie (par la Propos. 41, part. 2), c’est-à-dire (par la Déf. 4, part. 2) qu’elle aura également toutes les propriétés d’une idée adéquate. Il faut donc conclure que l’âme, en tant qu’elle conçoit les choses selon la raison, est affectée de la même manière par l’idée d’une chose future ou passée et par celle d’une chose présente. C. Q. F. D.