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Galilée, la naissance d’une étoile 1/3

1er avril 2020, 19:43, par PFEFFER Nino

Q1/ Aristote affirme qu’il est dans la nature des objets lourds de tomber à une vitesse supérieure à celle des objets plus légers. Il s’appuie donc sur le sens commun ; et davantage sur des observations que sur des expériences. Sa théorie est vérifiée dans la mesure où si on lâche une pierre, elle chutera plus vite qu’une feuille, par exemple. Toutefois, ces méthodes demeurent quelque peu artificielles ; elles peuvent très bien être utilisées au profit de ce en quoi croit Aristote, elles ne lui permettent pas, en revanche, de trouver l’ensemble des vérités qui régissent notre monde, car pour cela, il faut faire des expériences, comme le fera Galilée des siècles plus tard.

Q2/ Selon Galilée, l’idée d’Aristote est fausse : le poids des objets n’intervient pas dans la vitesse de leur chute, c’est la résistance de l’air qu’il faut prendre en compte. Le savant justifie cette idée en faisant tomber deux objets de masse différente (exemple : une sphère en liège et une autre en fer) depuis la même hauteur. Or, les deux balles touchent le sol au même instant. Cela montre bien que ce n’est pas leur poids qui influe sur leur vitesse de chute. C’est une réelle démarche scientifique qui est mise en oeuvre, c’est ce qui fait de Galilée le fondateur de la science moderne.

Q3/ Voici en quoi consiste l’expérience du plan incliné : sur une rampe en pente, Galilée lâche les mêmes balles que dans l’expérience précédente. Il peine à trouver un moyen de mesurer le temps de descente de chaque sphère, mais finit par y parvenir en installant des clochettes le long de la rampe, à distance égale, que les balles font tinter lors de leur parcours. Les résultats sont significatifs : les tintements ne se produisent pas à intervalle régulier, ce qui montre bien que les boules, quelque soit leur masse, voient leur vitesse augmenter au cours de leur chute. Sans pour autant construire une véritable formule mathématique (cela ne se fait pas à cette époque), Galilée démontre son idée par les mathématiques et les sciences. Il remarque également que la trajectoire des sphères décrit une parabole, ce qui est là encore fondé sur des lois physiques : on est bien loin des suppositions que faisait Aristote dans l’Antiquité.

Il paraît évident que Platon n’aurait jamais pu expliquer l’allégorie de la Caverne par les mathématiques : effectivement, le concept de cette métaphore repose sur l’incapacité des prisonniers à percevoir le monde réel, car ils ont toujours vécu dans un monde fait d’illusions. Or, les mathématiques se basent sur le réel ; le concret ! De surcroît, les habitants de la Caverne sont tentés, lorsque le détenu qui a été libéré revient pour les informer de la vérité, de le mettre à mort.

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