Socrate est en prison, enchaîné :
Socrate s’assit sur son lit, et pliant la jambe d’où l’on venait d’ôter la chaîne, et la frottant avec sa main : « Quelle chose étrange », nous dit-il, « que ce que les hommes appellent plaisir, et comme elle s’accorde merveilleusement avec la douleur, qu’on croit pourtant son contraire ; car s’ils ne peuvent jamais se rencontrer ensemble, quand on prend l’un des deux pourtant, il faut presque toujours s’attendre à l’autre, comme s’ils étaient liés (…)
Philosophie classique et philosophie contemporaine. Préparation au baccalauréat. Conférences et émissions audios de philosophie. Rancière, Birnbaum, Matheron, Althusser, Deleuze, Epicure. Matérialisme et philosophie.
Articles les plus récents
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Plaisir et douleur sont inséparablement liés
16 mars 2009, par Platon -
Les plaisirs sans mélange
16 mars 2009, par PlatonSOCRATEAprès les plaisirs mélangés, l’ordre naturel exige que nous abordions à leur tour les plaisirs sans mélange. PROTARQUE Très bien. SOCRATE Je vais donc me tourner vers eux et tâcher de les mettre sous nos yeux ; car je ne partage pas du tout l’opinion de ceux qui prétendent que tous les plaisirs ne sont qu’une cessation de la douleur. Cependant, comme je l’ai dit, je me sers de leur témoignage pour prouver qu’il y a des plaisirs qui paraissent être réels, mais qui ne le sont en aucune (…)
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Peut-on connaître le plaisir sans la souffrance ?
15 mars 2009, par Jean-Luc DerrienDeleuze, Désir, plaisir et manque,
Descartes, III, art. 210. De l’Allégresse, III, art. 212. Que c’est d’elles seules que dépend tout le bien et le mal de cette vie..
Épicure, A Ménécée, III. Le soin du corps et de l’âme : désirs et plaisirs, Maximes Capitales III, VIII et XVIII, Lettre d’Épicure à Idoménée.
Freud, Principe de plaisir et principe de réalité.
Kant, La douleur doit précéder tout plaisir.
Leibniz, Je ne sais pas si le plus grand plaisir est possible.
Nietzsche, (…) -
Savoir jouir même de la souffrance
15 mars 2009, par Nietzsche, Friedrich312
« La somme de déplaisir l’emporte sur la somme de plaisir : par conséquent, la non-existence du monde vaudrait mieux que son existence ». - « Le monde est quelque chose qui, raisonnablement, ne devrait pas exister parce qu’il occasionne au sujet sensible plus de déplaisir que de plaisir » - un pareil bavardage s’appelle aujourd’hui pessimisme !
Le plaisir et le déplaisir sont des accessoires, ce ne sont pas des causes ; ce sont des évaluations de second ordre, dérivées d’une valeur (…) -
Je ne sais pas si le plus grand plaisir est possible
15 mars 2009, par Leibniz, Gottfried WilhelmPHILALÈTHE. Si on demande outre cela ce que c’est qui excite le désir, nous répondons que c’est le bonheur et rien autre chose. Le bonheur et la misère sont des noms de deux extrémités dont les dernières bornes nous sont inconnues. C’est ce que l’oeil n’a point vu, que l’oreille n’a point entendu et que le coeur de l’homme n’a jamais compris. Mais il se fait en nous de vives impressions de l’un et de l’autre par différentes espèces de satisfaction et de joie, de tourments et de chagrin, que (…)
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La douleur doit précéder tout plaisir
15 mars 2009, par Kant, Emmanuel§ 60. La jouissance est un plaisir dû aux sens et ce qui flatte les sens est agréable. La douleur est le déplaisir dû aux sens et ce qui le produit est désagréable. Ils ne s’opposent pas l’un à l’autre comme le profit et l’absence de profit (+ et 0), mais comme le profit et la perte (+ et -), c’est-à-dire non pas simplement comme des contradictoires, mais aussi comme des contraires. Les expressions de ce qui plaît ou déplaît, avec leur intermédiaire, ce qui est indifférent, sont trop larges, (…)
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L’origine de la justice : l’égoïsme et la générosité restreinte
4 mars 2009, par Hume, DavidIl faut avouer que, quoique les circonstances de la nature humaine puissent rendre nécessaire une union et que ces passions, le besoin sexuel et l’affection naturelle, puissent sembler la rendre inévitable, il y a cependant d’autres particularités dans notre tempérament naturel et dans les circonstances extérieures qui sont très incommodes et qui sont même contraires à l’union requise. Parmi les premières, nous pouvons justement estimer que l’égoïsme est la particularité la plus importante. (…)
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GÉNÉREUX, GÉNÉROSITÉ
4 mars 2009, par VoltaireLa générosité est un dévouement aux intérêts des autres, qui porte à leur sacrifier ses avantages personnels. En général, au moment où l’on relâche ses droits en faveur de quelqu’un, et qu’on lui donne plus qu’il ne peut exiger, on devient généreux. La nature, en produisant l’homme au milieu de ses semblables, lui a prescrit des devoirs à remplir envers eux. C’est dans l’obéissance à ces devoirs que consiste l’honnêteté, et c’est au delà de ces devoirs que commence la générosité. L’âme (…)
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La générosité
4 mars 2009, par Descartes, RenéArt. 153. En quoi consiste la générosité.
Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu’un homme s’estime au plus haut point qu’il se peut (446) légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu’il connaît qu’il n’y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu’il en use bien ou mal, et partie en ce qu’il sent en soi-même une ferme et constante résolution d’en bien user, (…) -
La générosité
4 mars 2009, par Jean-Luc DerrienAlain, Il faut donner d’abord
René Descartes, La générosité.
David Hume, L’origine de la justice : l’égoïsme et la générosité restreinte.
Jean de La Fontaine, Le lion et le rat ; la colombe et la fourmi.
Martin Neimöller, Ils sont venus.
Bertrand Russell, Nous disposons d’un temps très court pour les aider..
Fernando Savater, « L’humanisation est un processus réciproque (...). C’est pourquoi s’offrir une belle vie n’est finalement pas très différent d’offrir une belle vie. » (…)