D’abord ils sont venus pour les juifs et je n’ai rien dit parce que je n’étais pas juif
puis ils sont venus pour les communistes et je n’ai rien dit parce que je n’étais pas communiste
puis ils sont venus pour les syndicalistes et je n’ai rien dit parce que je n’étais pas syndicaliste
enfin ils sont venus pour moi et il ne restait plus personne pour me défendre
Philosophie classique et philosophie contemporaine. Préparation au baccalauréat. Conférences et émissions audios de philosophie. Rancière, Birnbaum, Matheron, Althusser, Deleuze, Epicure. Matérialisme et philosophie.
Articles les plus récents
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Ils sont venus
4 mars 2009, par Neimöller, Martin -
Nous disposons d’un temps très court pour les aider.
4 mars 2009, par RUSSELL, Bertrand« Uni à ses semblables par le plus fort de tous les liens, celui du destin commun, l’homme libre trouve qu’une vision nouvelle l’accompagne toujours, qui projette la lumière de l’amour sur les tâches quotidiennes. La vie de l’homme est une longue marche à travers la nuit, entouré d’ennemis invisibles, torturé par la fatigue et la douleur, vers une destination que peu de gens peuvent espérer atteindre, et où personne ne peut s’arrêter longtemps. L’un après l’autre, à leur rythme,nos camarades (…)
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La force d’âme
4 mars 2009, par Jean-Luc DerrienJe ramène à la Force d’âme les actions qui suivent des affections se rapportant à l’Âme en tant qu’elle connaît, et je divise la Force d’âme en Fermeté et Générosité. Par Fermeté j’entends un Désir par lequel un individu s’efforce à se conserver en vertu du seul commandement de la Raison. Par Générosité j’entends un Désir par lequel un individu s’efforce en vertu du seul commandement de la raison à assister les autres hommes et à établir entre eux et lui un lien d’amitié. Je rapporte donc à (…)
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Le lion et le rat ; la colombe et la fourmi.
4 mars 2009, par La Fontaine (de), JeanIl faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit que soi. De cette vérité deux fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde.
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Entre les pattes d’un lion Un rat sortit de terre assez à l’étourdie. Le roi des animaux, en cette occasion, Montra ce qu’il était et lui donna la vie . Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu’un aurait-il jamais cru Qu’un lion d’un rat eût affaire ? Cependant il avint qu’au sortir des forêts Ce lion fut (…) -
Il faut donner d’abord
3 mars 2009, par Alain« Je puis vouloir une éclipse, ou simplement un beau soleil qui sèche le grain, au lieu de cette tempête grondeuse et pleureuse ; je puis, à force de vouloir, espérer et croire enfin que les choses iront comme je veux ; mais elles vont leur train. D’où je vois bien que ma prière est d’un nigaud. Mais quand il s’agit de mes frères les hommes, ou de mes sœurs les femmes, tout change. Ce que je crois finit souvent par être vrai. Si je me crois haï, je serai haï ; pour l’amour, de même. Si je (…)
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ni ange ni bête
1er mars 2009, par Pascal, Blaise« Bassesse de l’homme jusqu’à se soumettre aux bêtes, jusques à les adorer. » (Pensées, 53, Br. 429)
« Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Et il est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l’un et l’autre, mais il est très avantageux de lui représenter l’un et l’autre.
Il ne faut pas que l’homme croie qu’il est égal aux bêtes ni aux (…) -
Le noble mensonge
22 janvier 2009, par Platon—Quel moyen serait alors à notre disposition, dis-je, dans le cas où se présente la nécessité de ces mensonges dont nous parlions tout à l’heure, pour persuader de la noblesse d’un certain mensonge d’abord les gouvernants eux-mêmes, et si ce n’est pas possible, le reste de la cité ?
—Quel mensonge ? demanda-t-il.
—Rien de nouveau, dis-je, seulement une affaire phénicienne , qui s’est passée autrefois déjà en maints endroits, comme l’ont dit et fait croire les poètes, mais qui n’est pas (…) -
Pour bien vivre, il ne faut pas réprimer ses passions.
16 janvier 2009, par PlatonCalliclès - Mais voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise, c’est que, pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous ses désirs à mesure qu’ils éclosent.
Mais cela n’est pas, je suppose, à la portée du vulgaire. De là vient qu’il décrie les gens (…) -
La nature et la loi sont contraires
16 janvier 2009, par PlatonCalliclès : Or, le plus souvent, la nature et la loi s’opposent l’une à l’autre. Si donc, par pudeur, on n’ose pas dire ce qu’on pense, on est forcé de se contredire. C’est un secret que tu as découvert, toi aussi, et tu t’en sers pour dresser des pièges dans la dispute. Si l’on parle en se référant à la loi, tu interroges en te référant à la nature, et si l’on parle de ce qui est dans l’ordre de la nature, tu interroges sur ce qui est dans l’ordre de la loi. C’est ainsi, par exemple, qu’à (…)
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Le spectateur émancipé
10 janvier 2009, par Rancière, JacquesJacques Rancière Editeur : Fabrique Date de parution : 24/10/2008 13€
" Celui qui voit ne sait pas voir " : telle est la présupposition qui traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que chacun se tienne à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher les dominés aux illusions qui les y maintiennent. Pour guérir l’aveuglement de celui qui voit, deux grandes stratégies tiennent encore (…)