Traité politique, II, §03
Par droit naturel j’entends donc les lois mêmes de la nature ou les règles selon lesquelles se font toutes choses, en d’autres termes, la puissance de la nature elle-même ; d’où il résulte que le droit de toute la nature et partant le droit de chaque individu s’étend jusqu’où s’étend sa puissance ; et par conséquent tout ce que chaque homme fait d’après les lois de la nature, il le fait du droit suprême de la nature, et autant il a de puissance, autant il a de (…)
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Chapitre 02 - Le droit naturel
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Traité politique, II, §04
27 septembre 2004, par Spinoza, Baruch -
Traité politique, II, §03
27 septembre 2004, par Spinoza, BaruchTraité politique, II, §02
Ce point une fois établi, savoir que la puissance des choses de la nature en vertu de laquelle elles existent et agissent est la propre puissance de Dieu, il est aisé de comprendre ce que c’est que le droit naturel.
En effet, Dieu ayant droit sur toutes choses, et ce droit de Dieu étant la puissance même de Dieu, en tant qu’elle est considérée comme absolument libre, il suit de là que chaque être a naturellement autant de droit qu’il a de puissance pour (…) -
Traité politique, II, §02
26 septembre 2004, par Spinoza, BaruchToutes les choses de la nature peuvent être également conçues d’une façon adéquate, soit qu’elles existent, soit qu’elles n’existent pas. De même donc que le principe en vertu duquel elles commencent d’exister ne peut se conclure de leur définition, il en faut dire autant du principe qui les fait persévérer dans l’existence. En effet, leur essence idéale, après qu’elles ont commencé d’exister, est la même qu’auparavant ; par conséquent, le principe qui les fait persévérer dans l’existence ne (…)
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Traité politique, II, §01
24 septembre 2004, par Spinoza, BaruchTraité politique, I, §7
Dans notre Traité théologico-politique nous avons défini le droit naturel et civil [1], et dans notre Éthique nous avons expliqué ce que c’est que péché, mérite, justice, injustice [2], et enfin en quoi consiste la liberté humaine [3] ; mais, pour que le lecteur n’ait pas la peine d’aller chercher ailleurs des principes qui se rapportent essentiellement au sujet du présent ouvrage, je vais les développer une seconde fois et en donner la démonstration régulière. (…)