Confrontation, n°20, 1989, « Après le sujet qui vient ».
Qu’est-ce qui vient après le sujet ? demande-t-on à l’auteur de ces lignes. Comment le saurait-il ? Comment le montrerait-il ? Le commentaire qui lui revient régulièrement de son auditoire n’est-il pas justement qu’on ne sait jamais où il veut en venir. Il sait aussi, bien évidemment, que ne pas savoir est une manière un peu trop commode de réfléchir son image en portrait du philosophe, d’autant plus commode que la question (…)
Philosophie classique et philosophie contemporaine. Préparation au baccalauréat. Conférences et émissions audios de philosophie. Rancière, Birnbaum, Matheron, Althusser, Deleuze, Epicure. Matérialisme et philosophie.
Articles les plus récents
-
"Après quoi", par Jacques Rancière
27 juin 2007, par Rancière, Jacques -
"Peuple ou multitudes ?", par Jacques Rancière
27 juin 2007, par Rancière, JacquesEntretien avec Eric Alliez, par Jacques Rancière
Multitudes, n°9
Répondant à une question d’Eric Alliez sur l’usage qu’il fait du concept de peuple et sur l’intérêt qu’il y aurait à lui substituer le concept de multitude, Jacques Rancière rappelle que le concept de peuple est effectivement constitutif du politique car il est le nom générique de l’ensemble des processus de subjectivation qui mettent en litige les représentations de l’égalité. La politique est toujours un peuple contre (…) -
"Les raisins sont trop verts", par Jacques Rancière
27 juin 2007, par Rancière, JacquesTexte adressé le 21/12 au Monde, non publié par ce journal.
Le texte sur la nature du mouvement social, publié dans Le Monde du 20 décembre par MM. Pascal Perrineau et Michel Wiewiorka, exprime sa condamnation du récent mouvement gréviste dans le syllogisme suivant : un mouvement social est, selon Marx, un mouvement capable d’élargir les intérêts d’un groupe social à un intérêt universel. Or la grève récente est restée « arc-boutée sur la défense des intérêts acquis du secteur public » et (…) -
"Biopolitique ou politique ?", par Jacques Rancière
27 juin 2007, par Rancière, JacquesEntretien recueilli par Eric Alliez, par Jacques Rancière, Multitudes, n°1
MULTITUDES Dans votre livre, La mésentente, vous mettez à l’épreuve le questionnement politique en le confrontant à la fausse opposition sur laquelle il prend appui, dans La politique d’Aristote : la dualité de la voix (phônè), comme expression de l’utile, et de la parole (logos) comme expression du juste, dualité par laquelle l’animalité serait originairement scindée. En deçà de cette opposition, vous repérez le (…) -
Malaise dans la civilisation, VIII -
20 juin 2007, par Freud, SigmundVIII
A la fin d’une excursion pareille, l’auteur doit s’excuser de n’avoir pas été un guide plus habile, de n’avoir su éviter ni parcours arides ni détours difficiles. On peut, sans aucun doute, faire mieux. Aussi vais-je tenter après coup de compenser en partie ces imperfections.
Tout d’abord, je présume avoir donné aux lecteurs l’impression que mes dissertations sur le sentiment de culpabilité dépassent le cadre de cet essai, qu’elles tiennent trop de place, et repoussent à (…) -
Malaise dans la civilisation, VII -
20 juin 2007, par Freud, SigmundVII
Pourquoi donc nos frères les animaux ne nous donnent-ils le spectacle d’aucune lutte civilisatrice semblable ? Hélas, nous n’en savons rien. Il est fort probable que certains d’entre eux, les abeilles, les fourmis, les termites, ont lutté des milliers de siècles pour aboutir à ces institutions gouvernementales, à cette répartition des fonctions, à cette limitation de la liberté individuelle que nous admirons aujourd’hui chez eux. Mais notre sentiment intime qu’en aucune de ces (…) -
Malaise dans la civilisation, VI -
20 juin 2007, par Freud, SigmundVI
Aucun ouvrage ne m’a donné comme celui-ci l’impression aussi vive de dire ce que tout le monde sait, et d’user de papier et d’encre et, par suite, de mobiliser typographes et imprimeurs pour raconter des choses qui, à proprement parler, vont de soi. Aussi serais-je très heureux, et soulignerais-je volontiers le fait, s’il apparaissait que ces lignes dussent pourtant apporter quelque changement à la théorie psychanalytique des instincts en établissant l’existence d’un instinct agressif, (…) -
Malaise dans la civilisation, V -
20 juin 2007, par Freud, SigmundV
La pratique de la psychanalyse nous a enseigné que ces privations sexuelles ne sont précisément pas supportées par les gens appelés névropathes. Ceux-ci se procurent dans leurs symptômes des satisfactions substitutives qui, ou bien les font souffrir par elles-mêmes, ou bien deviennent source de souffrance en leur préparant des difficultés avec le milieu ou la société. Ce dernier cas est facile à comprendre, alors que le premier nous propose une nouvelle énigme. Or la civilisation, en (…) -
Malaise dans la civilisation, IV -
20 juin 2007, par Freud, SigmundIV
Voilà une bien lourde tâche, devant elle, avouons-le, nous perdons courage. Je me bornerai donc à exposer ici le peu que j’ai pu entrevoir.
Lorsqu’il eut découvert qu’au moyen du travail, il avait entre ses mains - au sens propre - l’amélioration de son sort terrestre, l’homme primitif ne put désormais rester indifférent au fait que l’un de ses semblables travaillât avec ou contre lui. Ce semblable prit à ses yeux la valeur d’un collaborateur, et il devenait avantageux de vivre avec (…) -
Malaise dans la civilisation, III - (Bonheur et société)
20 juin 2007, par Freud, SigmundIII
Jusqu’ici, notre étude sur le bonheur ne nous a guère appris que ce que tout le monde savait déjà. Si nous voulons la compléter en recherchant maintenant pourquoi il est si difficile aux hommes de devenir heureux, notre chance de découvrir du nouveau ne semble pas beaucoup plus grande. Car nous avons déjà donné la réponse en signalant les trois sources d’où découle la souffrance humaine : la puissance écrasante de la nature, la caducité de notre propre corps, et l’insuffisance des (…)