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010 - EIII - Proposition 2 - scolie

  • 1er mai 2004




Cela se conçoit plus clairement encore par ce qui a été dit dans le scolie de la Propos. 7, part. 2, savoir, que l’âme et le corps sont une seule et même chose, qui est conçue tantôt sous l’attribut de la pensée, tantôt sous celui de l’étendue. D’où il arrive que l’ordre, l’enchaînement des choses, est parfaitement un, soit que l’on considère la nature sous tel attribut ou sous tel autre, et partant, que l’ordre des actions et des passions de notre corps et l’ordre des actions et des passions de l’âme sont simultanés de leur nature. C’est ce qui résulte aussi d’une façon évidente de la démonstration de la Propos. 12, partie 2.

Mais, quelle que soit la force de ces preuves, et bien qu’il ne reste véritablement aucune raison de douter encore, j’ai peine à croire que les hommes puissent être amenés à peser avec calme mes démonstrations, à moins que je ne les confirme par l’expérience ; tant est grande chez eux cette conviction, que c’est par la seule volonté de l’âme que le corps est mis tantôt en mouvement, tantôt en repos, et qu’il exécute enfin un grand nombre d’opérations qui s’accomplissent au gré de l’âme et sont l’ouvrage de la pensée. Personne, en effet, n’a déterminé encore ce dont le corps est capable ; en d’autres termes, personne n’a encore appris de l’expérience ce que le corps peut faire et ce qu’il ne peut pas faire, par les seules lois de la nature corporelle et sans recevoir de l’âme aucune détermination. Et il ne faut point s’étonner de cela, puisque personne encore n’a connu assez profondément l’économie du corps humain pour être en état d’en expliquer toutes les fonctions ; et je ne parle même pas ici de ces merveilles qu’on observe dans les animaux et qui surpassent de beaucoup la sagacité des hommes, ni de ces actions des somnambules qu’ils n’oseraient répéter durant la veille : toutes choses qui montrent assez que le corps humain, par les seules lois de la nature, est capable d’une foule d’opérations qui sont pour l’âme jointe à ce corps un objet d’étonnement. Ajoutez encore que personne ne sait comment et par quels moyens l’âme meut le corps, ni combien de degrés de mouvement elle lui peut communiquer, ni enfin avec quelle rapidité elle est capable de le mouvoir. D’où il suit que, quand les hommes disent que telle ou telle action du corps vient de l’âme et de l’empire qu’elle a sur les organes, ils ne savent vraiment ce qu’ils disent, et ne font autre chose que confesser en termes flatteurs pour leur vanité qu’ils ignorent la véritable cause de cette action et en sont réduits à l’admirer. Mais, diront-ils, que nous sachions ou que nous ignorions par quels moyens l’âme meut le corps, nous savons du moins par expérience que si l’âme humaine n’était pas disposée à penser, le corps resterait dans l’inertie. Notre propre expérience nous apprend encore qu’un grand nombre d’actions, comme parler et se taire, sont entièrement au pouvoir de l’âme, et par conséquent nous devons croire qu’elles dépendent de sa volonté. Je répondrai en demandant à mon tour, premièrement, si nous ne savons pas par expérience que l’âme est incapable de penser quand le corps est dans l’inertie ; car enfin, aussitôt que le corps est endormi, l’âme ne tombe-t-elle pas dans le sommeil ? et conserve-t-elle le pouvoir de penser qu’elle avait durant la veille ? Ce n’est pas tout ; je crois qu’il n’est personne qui n’ait éprouvé que l’âme n’est pas toujours également propre à penser à un même objet ; mais à mesure que le corps est mieux disposé à ce que l’image de telle ou telle chose soit excitée en lui, l’âme est plus propre à en faire l’objet de sa contemplation. On répondra sans doute qu’il est impossible de déduire des seules lois de la nature corporelle les causes des édifices, des peintures et de tous les ouvrages de l’art humain, et que le corps humain, s’il n’était déterminé et guidé par l’âme, serait incapable, par exemple, de construire un temple. Mais j’ai déjà montré que ceux qui parlent ainsi ne savent pas ce dont le corps est capable, ni ce qui peut se déduire de la seule considération de sa nature ; et l’expérience leur fait bien voir que beaucoup d’opérations s’accomplissent par les seules lois de la nature, qu’ils auraient jugées impossibles sans la direction de l’âme, comme les actions que font les somnambules en dormant et dont ils sont tout étonnés quand ils se réveillent. J’ajoute enfin que le mécanisme du corps humain est fait avec un art qui surpasse infiniment l’industrie humaine ; et, sans vouloir ici faire usage de cette proposition que j’ai démontrée plus haut, savoir, que de la nature considérée sous un attribut quelconque il résulte une infinité de choses, je passe immédiatement à la seconde objection qu’on m’adresse.
Certes, j’accorderai volontiers que les choses humaines en iraient bien mieux, s’il était également au pouvoir de l’homme et de se taire et de parler ; mais l’expérience est là pour nous enseigner, malheureusement trop bien, qu’il n’y a rien que l’homme gouverne moins que sa langue, et que la chose dont il est le moins capable, c’est de modérer ses appétits ; d’où il arrive que la plupart se persuadent que nous ne sommes libres qu’à l’égard des choses que nous désirons faiblement, par la raison que l’appétit qui nous porte vers ces choses peut aisément être comprimé par le souvenir d’un autre objet que notre mémoire nous rappelle fréquemment ; et ils croient au contraire que nous ne sommes point libres à l’égard des choses que nous désirons avec force et que le souvenir d’un autre objet ne peut nous faire cesser d’aimer. Mais il est indubitable que rien n’empêcherait ces personnes de croire que nos actions sont toujours libres, si elles ne savaient pas par expérience qu’il nous arrive souvent de faire telle action dont nous nous repentons ensuite, et souvent aussi, quand nous sommes agités par des passions contraires, de voir le meilleur et de faire le pire. C’est ainsi que l’enfant s’imagine qu’il désire librement le lait qui le nourrit ; s’il s’irrite, il se croit libre de chercher la vengeance ; s’il a peur, libre de s’enfuir. C’est encore ainsi que l’homme ivre est persuadé qu’il prononce en pleine liberté d’esprit ces mêmes paroles qu’il voudrait bien retirer ensuite, quand il est redevenu lui-même ; que l’homme en délire, le bavard, l’enfant et autres personnes de cette espèce sont convaincues qu’elles parlent d’après une libre décision de leur âme, tandis qu’il est certain qu’elles ne peuvent contenir l’élan de leur parole. Ainsi donc, l’expérience et la raison sont d’accord pour établir que les hommes ne se croient libres qu’à cause qu’ils ont conscience de leurs actions et ne l’ont pas des causes qui les déterminent, et que les décisions de l’âme ne sont rien autre chose que ses appétits, lesquels varient par suite des dispositions variables du corps. Chacun, en effet, se conduit en toutes choses suivant la passion dont il est affecté : ceux qui sont livrés au conflit de plusieurs passions contraires ne savent trop ce qu’ils veulent ; et enfin, si nous ne sommes agités d’aucune passion, la moindre impulsion nous pousse çà et là en des directions diverses. Or, il résulte clairement de tous ces faits que la décision de l’âme et l’appétit ou détermination du corps sont choses naturellement simultanées, ou, pour mieux dire, sont une seule et même chose, que nous appelons décision quand nous la considérons sous le point de vue de la pensée et l’expliquons par cet attribut, et détermination quand nous la considérons sous le point de vue de l’étendue et l’expliquons par les lois du mouvement et du repos ; mais tout cela deviendra plus clair encore par la suite de ce traité. Ce que je veux surtout qu’on remarque ici avec une attention particulière, c’est que nous ne pouvons rien faire par la décision de l’âme qu’à l’aide de la mémoire. Par exemple, nous ne pouvons prononcer une parole qu’à condition de nous en souvenir. Or, il ne dépend évidemment pas du libre pouvoir de l’âme de se souvenir d’une chose ou de l’oublier. Aussi pense-t-on que cela seulement est au pouvoir de notre âme, savoir, de nous taire ou de parler à volonté sur une chose que la mémoire nous rappelle. Mais, en vérité, quand nous rêvons que nous parlons, ne croyons-nous pas que nous prononçons certaines paroles en vertu d’une libre décision de l’âme ? et cependant nous ne parlons effectivement pas ; ou, si nous parlons, c’est par un mouvement spontané de notre corps. Nous rêvons aussi quelquefois que nous tenons certaines choses cachées en vertu d’une décision semblable à celle qui nous fait taire ces choses durant la veille. Enfin nous croyons en songe faire librement des actions qu’éveillés nous n’oserions pas accomplir ; et puisqu’il en est ainsi, je voudrais bien savoir s’il faut admettre dans l’âme deux espèces de décisions, savoir, les décisions fantastiques et les décisions libres. Que si on ne veut pas extravaguer à ce point, il faut nécessairement accorder que cette décision de l’âme que nous croyons libre n’est véritablement pas distinguée de l’imagination ou de la mémoire, qu’elle n’est au fond que l’affirmation que toute idée, en tant qu’idée, enveloppe nécessairement (voir la Propos. 49, partie 2). Par conséquent, ces décisions de l’âme naissent en elle avec la même nécessité que les idées des choses qui existent actuellement. Et tout ce que je puis dire à ceux qui croient qu’ils peuvent parler, se taire, en un mot, agir, en vertu d’une libre décision de l’âme, c’est qu’ils rêvent les yeux ouverts.


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EIII - Proposition 36 - corollaire

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EIII - Proposition 36 - corollaire - scolie

EIII - Proposition 36 - corollaire
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EIII - Proposition 37

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EIII - Proposition 38

EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 13 - corollaire et EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 21 ; EIII - Proposition 23 ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition (…)

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EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 37.
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EIII - Proposition 40 - scolie

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EIII - Proposition 40 - corollaire 2 - scolie

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L’effort que nous faisons pour causer du mal à l’objet de notre haine se nomme colère ; celui que nous faisons pour rendre le mal qu’on nous a causé, (…)

EIII - Proposition 41

EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 15 - corollaire ; EIII - Proposition 16 ; EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 40 ( EIII - Proposition 40 - scolie).
Celui qui (…)

EIII - Proposition 41 - scolie

EIII - Proposition 25 ; EIII - Proposition 30 (et EIII - Proposition 30 - scolie) ; EIII - Proposition 39 ; EIII - Proposition 40 - scolie.
Que si celui dont nous parlons croit avoir donné à (…)

EIII - Proposition 41 - corollaire

EIII - Proposition 40 ; EIII - Proposition 40 - corollaire 1.
EIII - Proposition 41 - scolie
Celui qui croit être aimé d’une personne qu’il déteste sera combattu entre la haine et (…)

EIII - Proposition 41 - corollaire - scolie

EIII - Proposition 41 - corollaire
Si la haine domine, il s’efforcera de faire du mal à l’objet dont il est aimé ; et c’est là la passion qu’on nomme cruauté, surtout quand on croit que (…)

EIII - Proposition 42

EIII - Proposition 12 ; EIII - Proposition 19 ; EIII - Proposition 30 - scolie ; EIII - Proposition 33 ; EIII - Proposition 34.
Celui qui a fait du bien à autrui, soit par amour, soit par (…)

EIII - Proposition 43

EIII - Proposition 26 ; EIII - Propositiion 29 ; EIII - Proposition 30 ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Proposition 40 ; EIII - Proposition 41.
La haine s’augmente quand elle est réciproque (…)

EIII - Proposition 44

EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Proposition 38.
La haine qui est complètement vaincue par l’amour devient l’amour devient de l’amour ; et cet amour est plus (…)

EIII - Proposition 44 - scolie

EIII - Proposition 6.
Quoique les choses se passent de cette façon, personne cependant ne s’efforcera de prendre un objet en haine, c’est-à-dire d’éprouver de la tristesse, pour jouir (…)

EIII - Proposition 45

EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 21 ; EIII - Proposition 40.
Nous ressentirons de la haine pour un de nos semblables, s’il en a lui-même pour un autre que nous aimons. (…)

EIII - Proposition 46

EIII - Proposition 16.
Si nous avons été affectés d’une impression de tristesse ou de joie par une personne d’une autre classe ou d’une autre nation que la notre, et si l’idée de cette (…)

EIII - Proposition 47

EIII - Proposition 27.
EIII - Proposition 46
La joie qui provient de ce que nous imaginons que l’objet détesté est détruit ou altéré de quelque façon n’est jamais sans mélange de (…)

EIII - Proposition 47 - scolie

EII - Proposition 17 - corollaire.
Cette proposition se peut aussi démontrer par le Corollaire de la Propos. 17. Chaque fois, en effet, que nous nous souvenons d’une chose, quoiqu’elle (…)

EIII - Proposition 48

EIII - Proposition 13 - scolie.
L’amour et la haine que j’ai pour Pierre, par exemple, disparaîtront, si a la tristesse qui enveloppe cette haine et à la joie qui enveloppe cet amour se (…)

EIII - Proposition 49

EI - Définition 7.
EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 48.
Une même cause doit nous faire éprouver pour un être que nous croyons libre plus d’amour ou plus de haine que (…)

EIII - Proposition 49 - scolie

EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 34 ; EIII - Proposition 40 ; EIII - Proposition 43.
EIII - Proposition 49
Il suit de là que les hommes, dans la persuasion où ils sont de leur (…)

EIII - Proposition 50

EIII - Postulat 1 ; EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 14 ; EIII - Proposition 15 ; EIII - Proposition 18 - scolie 2.
EIII - Proposition 49 - scolie
Une chose quelconque (…)

EIII - Proposition 50 - scolie

EIII - Proposition 15 - corollaire ; EIII - Proposition 18 - scolie 2 ; EIII - Proposition 25 ; EIII - Proposition 28.
Les choses qui sont, par accident, des causes d’espérance ou de (…)

EIII - Proposition 51

EII - Proposition 13 - (Axiome 1) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3).
Différents hommes peuvent être affectés de façon différente par un seul et même objet, et le même homme peut aussi (…)

EIII - Proposition 51 - scolie

EII - Proposition 11 - corollaire.
EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 39 - scolie ; EIII - Proposition 49.
Nous voyons donc qu’il se peut faire qu’un homme haïsse ce qu’un autre (…)

EIII - Proposition 52

EII - Proposition 18 (et EII - Proposition 18 - scolie).
Tout objet que nous avons déjà vu avec d’autres objets, ou en qui nous n’imaginons rien qui ne soit commun à plusieurs, nous ne le (…)

EIII - Proposition 52 - scolie

EIII - Proposition 12 ; EIII - Proposition 15 (et EIII - Proposition 15 - corollaire) ; EIII - Proposition 27.
Cette affection de l’âme, savoir, la représentation d’une chose singulière, en (…)

EIII - Proposition 53

EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 23.
EIII - Proposition 11 - scolie.
Quand l’âme se contemple soi-même et avec soi sa puissance d’action, elle se réjouit ; et d’autant plus qu’elle (…)

EIII - Proposition 53 - corollaire

EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 29 - scolie.
Plus l’homme s’imagine qu’il est l’objet des louanges d’autrui, plus cette joie est alimentée dans son âme. Plus, en effet, il se (…)

EIII - Proposition 54

EIII - Proposition 7.
L’âme ne s’efforce d’imaginer que les choses qui affirment ou posent sa puissance d’agir.
Démonstration
L’effort de l’âme ou sa puissance, c’est l’essence même de (…)

EIII - Proposition 55

EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 54.
Lorsque l’âme se représente sa propre impuissance, elle est par là même attristée.
Démonstration
L’essence de l’âme exprime (…)

EIII - Proposition 55 - corollaire

EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 29 - scolie ; EIII - Proposition 53 - corollaire.
EIII - Proposition 55
Si l’on se représente qu’on est l’objet du blâme d’autrui, cette (…)

EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie

EII - Proposition 40 - scolie 1.
EIII - Proposition 24 - scolie ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 32 - scolie ; EIII - Proposition 53.
Cette tristesse, accompagnée de l’idée de (…)

EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire

EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 24 - scolie.
Personne ne conçoit d’envie pour la vertu, si ce n’est dans (…)

EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire - scolie

EIII - Proposition 52 - scolie ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire.
Lors donc que nous avons dit, dans le Scol. de la Propos. 52, que notre vénération pour un homme (…)

EIII - Proposition 56

EII - Proposition 17 (et EII - Proposition 17 - scolie) ; EII - Proposition 40 - scolie 1.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 - (…)

EIII - Proposition 56 - scolie

EIII - Proposition 56.
Entre les différentes espèces de passions, lesquelles doivent être en très-grand nombre (d’après la Propos. précédente), il en est qui sont particulièrement célèbres, (…)

EIII - Proposition 57

EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1).
EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
Toute passion d’un individu quelconque diffère de la (…)

EIII - Proposition 57 - scolie

Il suit de là que les passions des animaux que nous appelons privés de raison (car nous ne pouvons, connaissant l’origine de l’âme, refuser aux bêtes le sentiment) doivent différer des passions (…)

EIII - Proposition 58

EII - Proposition 40 - scolie 2 ; EII - Proposition 43.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 9 (et EIII - Proposition 9 - scolie) ; EIII - Proposition 53.
Outre cette joie et ce désir (…)

EIII - Proposition 59

EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie) ; EIII - Proposition 58.
Entre toutes les passions qui se rapportent à l’âme, en tant qu’elle agit, il n’en (…)

EIII - Proposition 59 - scolie

Toutes les actions qui résultent de cet ordre d’affections qui se rapportent à l’âme en tant qu’elle pense, constituent la force d’âme. Il y a deux espèces de force d’âme, savoir : l’intrépidité (…)