EI - Proposition 25 - corollaire.
II. Deuxième Partie : "De la Nature et de l’Origine de l’Âme" (Pars secunda : De natura et origine mentis)
J’entends par corps un mode qui exprime l’essence de Dieu, en tant qu’on la considère comme chose étendue, d’une manière certaine et déterminée ; voyez le Corollaire de la Proposition 25, Partie I. [*]
EII - Définition 2
Per corpus intelligo modum qui Dei essentiam quatenus ut res extensa consideratur, certo et determinato modo exprimit ; vide corollarium (...)
EII - Définition 1
Je dis que cela appartient à l’essence d’une chose qu’il suffit qui soit donné, pour que la chose soit posée nécessairement, et qu’il suffit qui soit ôté, pour que la chose soit ôtée nécessairement ; ou encore ce sans quoi la chose ne peut ni être ni être conçue, et qui vice versa ne peut sans la chose être ni être conçu. [*]
EII - Définition 3
Ad essentiam alicujus rei id pertinere dico quo dato res necessario ponitur et quo sublato res necessario tollitur ; vel id sine quo res et vice (...)
EII - Définition 2
J’entends par idée un concept de l’Âme que l’Âme forme pour ce qu’elle est une chose pensante.
EXPLICATION
Je dis concept de préférence à perception parce que le mot de perception semble indiquer que l’Âme est passive à l’égard d’un objet, tandis que concept semble exprimer une action de l’Âme. [*]
EII - Définition 4
Per ideam intelligo mentis conceptum quem mens format propterea quod res est cogitans. EXPLICATIO :
Dico potius conceptum quam perceptionem quia perceptionis nomen (...)
EII - Définition 3
J’entends par idée adéquate une idée qui, en tant qu’on la considère en elle-même, sans relation à l’objet, a toutes les propriétés ou dénominations intrinsèques d’une idée vraie. EXPLICATION
Je dis intrinsèques pour exclure celle qui est extrinsèque, à savoir l’accord de l’idée avec l’objet dont elle est l’idée. [*]
EII - Définition 5
Per ideam adæquatam intelligo ideam quæ quatenus in se sine relatione ad objectum consideratur, omnes veræ ideæ proprietates sive denominationes intrinsecas (...)
EII - Définition 4
La durée est une continuation indéfinie de l’existence. EXPLICATION
Je dis indéfinie parce qu’elle ne peut jamais être déterminée par la nature même de la chose existante non plus que par sa cause efficiente, laquelle en effet pose nécessairement l’existence de la chose, mais ne l’ôte pas. [*]
EII - Définition 6
Duratio est indefinita existendi continuatio. EXPLICATIO :
Dico indefinitam quia per ipsam rei existentis naturam determinari nequaquam potest neque etiam a causa (...)
EII - Définition 5
Par réalité et par perfection j’entends la même chose. [*]
EII - Définition 7
Per realitatem et perfectionem idem intelligo.
EII - Définition 6
Par choses singulières j’entends les choses qui sont finies et ont une existence déterminée ; que si plusieurs individus concourent en une même action de telle sorte que tous soient cause à la fois d’un même effet, je les considère tous à cet égard comme une même chose singulière. [*]
EII - Axiome 1
Per res singulares intelligo res quæ finitæ sunt et determinatam habent existentiam. Quod si plura individua in una actione ita concurrant ut omnia simul unius effectus sint causa, eadem (...)
EII - Définition 7
L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire, c’est-à-dire il peut aussi bien se faire, suivant l’ordre de la Nature, que cet homme-ci ou celui-là existe, qu’il peut se faire qu’il n’existe pas. [*]
EII - Axiome 2
Hominis essentia non involvit necessariam existentiam hoc est ex naturæ ordine tam fieri potest ut hic et ille homo existat quam ut non (...)
EII - Axiome 1
L’homme pense. [*]
EII - Axiome 3
Homo cogitat.
EII - Axiome 2
Il n’y a de modes de penser, tels que l’amour, le désir, ou tout autre pouvant être désigné par le nom d’affection de l’âme, qu’autant qu’est donnée dans le même individu une idée de la chose aimée, désirée, etc. Mais une idée peut être donnée sans que soit donné aucun autre mode de penser. [*]
EII - Axiome 4
Modi cogitandi ut amor, cupiditas vel quicunque nomine affectus animi insigniuntur, non dantur nisi in eodem individuo detur idea rei amatæ, desideratæ etc. At idea dari potest quamvis (...)
EII - Axiome 3
Nous sentons qu’un certain corps est affecté de beaucoup de manières. [*]
EII - Axiome 5
Nos corpus quoddam multis modis affici sentimus.
EII - Axiome 4
Nous ne sentons ni ne percevons nulles choses singulières, sauf des corps et des modes de penser. Voir les Postulats à la suite de la Proposition 13. [*]
EII - Proposition 1
Nullas res singulares præter corpora et cogitandi modos sentimus nec percipimus. Postulata vide post 13 propositionem.
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020