[1] Entre ceux qui ne séparent pas la Philosophie de la Théologie, il y a discussion sur le point de savoir si l’Écriture doit être la servante de la Raison, ou la Raison de l’Écriture ; c’est-à-dire si le sens de l’Écriture doit se plier à la Raison, ou la Raison se plier à l’Écriture. Cette dernière thèse est celle des Sceptiques, lesquels nient la certitude de la Raison ; la première est soutenue par les Dogmatiques. Il est constant, par ce qui a déjà été dit, que les uns et les autres errent de toute (...)
[6] Point n’est besoin ici de les passer tous en revue, car nous en avons dit assez pour prouver l’absurdité des conséquences qu’entraîne la règle posée et sa fausseté, ainsi que la précipitation de son auteur. Nous avons ainsi montré que cette manière de voir, comme auparavant celle de Maïmonide, n’était pas soutenable, et nous tenons pour solidement établi que ni la Théologie ne doit être la servante de la Raison, ni la Raison celle de la Théologie, mais que l’une et l’autre ont leur royaume propre : la (...)
TTP - Chap. XV - §6-9 : Séparation de la Philosophie et de la Théologie.
[10] Je tiens maintenant, avant de poursuivre, à faire observer [1](bien que je l’aie déjà fait), en ce qui concerne l’utilité ou la nécessité de l’Écriture Sacrée ou de la Révélation, que je les tiens pour très grandes. Puisque, en effet, nous ne pouvons par la Lumière Naturelle percevoir que la simple obéissance est une voie de salut [2], mais que seule la Révélation enseigne que cela est par une grâce singulière de Dieu que la (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020