Ceux qui ont écrit sur les Affections et la conduite de la vie humaine semblent, pour la plupart, traiter non de choses naturelles qui suivent les lois communes de la Nature mais de choses qui sont hors de la Nature. En vérité, on dirait qu’ils conçoivent l’homme dans la Nature comme un empire dans un empire. Ils croient, en effet, que l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination. Ils (...)
EIII - Préface
J’appelle cause adéquate celle dont on peut percevoir l’effet clairement et distinctement par elle-même ; j’appelle cause inadéquate ou partielle celle dont on ne peut connaître l’effet par elle seule. [*]
EIII - Définition 2
Causam adæquatam appello eam cujus effectus potest clare et distincte per eandem percipi. Inadæquatam autem seu partialem illam voco cujus effectus per ipsam solam intelligi (...)
EIII - Définition 1.
Je dis que nous sommes actifs, quand, en nous ou hors de nous, quelque chose se fait dont nous sommes la cause adéquate, c’est-à-dire (Déf. préc.) quand, en nous ou hors de nous, il suit de notre nature quelque chose qui se peut par elle seule connaître clairement et distinctement. Au contraire, je dis que nous sommes passifs quand il se fait en nous quelque chose ou qu’il suit de notre nature quelque chose, dont nous ne sommes la cause que partiellement.
Nos tum agere dico (...)
EIII - Définition 2
J’entends par Affections les affections du Corps par lesquelles la puissance d’agir de ce Corps est accrue ou diminuée, secondée ou réduite, et en même temps les idées de ces affections.
Quand nous pouvons Être la cause adéquate de quelqu’une de ces affections, j’entends donc par affection une action ; dans les autres cas, une passion. [*]
EIII - Postulat 1
Per affectum intelligo corporis affectiones quibus ipsius corporis agendi potentia augetur vel minuitur, juvatur vel (...)
EII - Proposition 13 - (Lemme 5) ; EII - Proposition 13 - (Lemme 7) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 1).
EIII - Définition 3
Le corps humain peut être affecté en bien des manières qui accroissent ou diminuent sa puissance d’agir et aussi en d’autres qui ne rendent sa puissance d’agir ni plus grande, ni moindre.
Ce Postulat ou Axiome s’appuie sur le Postulat 1 et les Lemmes 5 et 7 qu’on voit à la suite de la Prop. 13, p. II. [*]
EIII - Postulat 2
Corpus humanum potest multis affici modis (...)
EII - Proposition 13 - (Postulat 5) ; EII - Proposition 17 - scolie.
EIII - Postulat 1
Le Corps humain peut éprouver un grand nombre de modifications et retenir néanmoins les impressions ou traces des objets (voir à leur sujet Post. 5, p. II) et conséquemment les mêmes images des choses (pour leur Déf. voir Scolie de la Prop. 17, p. II). [*]
EIII - Proposition 1
Corpus humanum multas pati potest mutationes et nihilominus retinere objectorum impressiones seu vestigia (de quibus vide (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020