Vous êtes ici : Accueil > Hyper-Ethique > IV. Quatrième Partie : "De la servitude humaine, ou de la force des affects" (...) > La condition humaine : Propositions 1 à 37 > b - Le fondement naturel de la vertu (définie à partir de l’intérêt vital (...)

Articles

  • EIV - Proposition 19 - Juin 2004

    EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Définitions des affects - 01.
    EIV - Proposition 8.
    Chacun appète ou a en aversion nécessairement par les lois de sa nature ce qu’il juge être bon ou mauvais. DÉMONSTRATION La connaissance du bon et du mauvais est (Prop. 8) l’affection même de la Joie ou de la Tristesse, en tant que nous en avons conscience ; et par suite (Prop. 28, p. III) chacun appète nécessairement ce qu’il juge être bon et a au contraire en aversion ce qu’il juge (...)

  • EIV - Proposition 20 - Juin 2004

    EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
    EIV - Définition 8.
    Plus on s’efforce à chercher ce qui est utile, c’est-à-dire à conserver son être, et plus on en a le pouvoir, plus on est doué de vertu ; et au contraire, dans la mesure où l’on omet de conserver ce qui est utile, c’est-à-dire son être, on est impuissant. DÉMONSTRATION La vertu est la puissance même de l’homme, qui se définit par la seule essence de l’homme (Déf. 8), c’est-à-dire (Prop. 7, p. III) qui se définit par (...)

  • EIV - Proposition 20 - scolie - Juin 2004

    EIII - Proposition 10.
    Personne donc n’omet d’appéter ce qui lui est utile ou de conserver son être, sinon vaincu par des causes extérieures et contraires à sa nature. Ce n’est jamais, dis-je, par une nécessité de sa nature, c’est toujours contraint par des causes extérieures qu’on a la nourriture en aversion ou qu’on se donne la mort, ce qui peut arriver de beaucoup de manières ; l’un se tue, en effet, contraint par un autre qui lui retourne la main, munie par chance d’un glaive, et le contraint à (...)

  • EIV - Proposition 21 - Juin 2004

    EIII - Proposition 7 ; EIII - Définitions des affects - 01.
    Nul ne peut avoir le désir de posséder la béatitude, de bien agir et de bien vivre, sans avoir en même temps le désir d’être, d’agir et de vivre, c’est-à-dire d’exister en acte. DÉMONSTRATION La démonstration de cette Proposition, ou plutôt la chose elle-même, est évidente de soi et aussi par la définition du Désir. Car le Désir (Déf. 1 des Aff.) de vivre dans la béatitude, ou bien, d’agir, etc., est l’essence même de l’homme, c’est-à-dire (Prop. 7, (...)

  • EIV - Proposition 22 - Juin 2004

    EIII - Proposition 7.
    EIV - Définition 8.
    On ne peut concevoir aucune vertu antérieure à celle-là (c’est-à-dire à l’effort pour se conserver). DÉMONSTRATION L’effort pour se conserver est l’essence même d’une chose (Prop. 7, p. III). Si donc l’on pouvait concevoir une vertu antérieure à celle-là, c’est-à-dire à cet effort, l’essence d’une chose (Défin. 8) se concevrait antérieurement à elle-même ce qui (comme il est connu de soi) est absurde. Donc on ne peut concevoir aucune vertu, etc. C.Q.F.D.
    Nulla virtus (...)

  • EIV - Proposition 22 - corollaire - Juin 2004

    EIV - Proposition 21 ; EIV - Proposition 22.
    EIV - Proposition 22
    L’effort pour se conserver est la première et unique origine de la vertu. Car on ne peut concevoir (Prop. préc.) aucun autre principe antérieur à celui-là, et sans lui (Prop. 21) nulle vertu ne peut être conçue. [*]
    EIV - Proposition 23
    Conatus sese conservandi primum et unicum virtutis est fundamentum. Nam hoc principio nullum aliud potest prius concipi (per propositionem præcedentem) et absque ipso (per propositionem 21 hujus) (...)

  • EIV - Proposition 23 - Juin 2004

    EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 1.
    EIV - Définition 8.
    L’homme, en tant qu’il est déterminé à faire quelque chose parce qu’il a des idées inadéquates, ne peut être dit absolument agir par vertu ; mais seulement en tant qu’il est déterminé parce qu’il a une connaissance. DÉMONSTRATION En tant que l’homme est déterminé à faire quelque chose parce qu’il a des idées inadéquates, il est passif (Prop. 1, p. III) ; c’est-à-dire qu’il fait quelque chose (Déf. 1 et 2, p. III) qui ne (...)

  • EIV - Proposition 24 - Juin 2004

    EIII - Proposition 3.
    EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 22 - corollaire.
    Agir par vertu absolument n’est rien d’autre en nous qu’agir, vivre et conserver son être (ces trois choses n’en font qu’une) sous la conduite de la Raison, d’après le principe de la recherche de l’utile propre. DÉMONSTRATION Agir par vertu absolument n’est rien d’autre (Déf. 8) qu’agir par les lois de sa nature propre. Mais nous sommes actifs seulement en tant que nous connaissons (Prop. 3, p. III) ; donc agir par vertu (...)

  • EIV - Proposition 25 - Juin 2004

    EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7.
    EIV - Proposition 22 - corollaire.
    Personne ne s’efforce de conserver son être à cause d’une autre chose. DÉMONSTRATION L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être est défini (Prop. 7, p. III) par la seule essence de la chose elle-même ; et de cette seule essence supposée donnée, non de celle d’une chose différente, il suit nécessairement (Prop. 6, p. III) que chacun s’efforce de conserver son être. Cette Proposition est évidente, en (...)

  • EIV - Proposition 26 - Juin 2004

    EII - Proposition 40 (et EII - Proposition 40 - scolie 2).
    EIII - Proposition 6 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 9 - scolie.
    EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 22 - corollaire ; EIV - Proposition 25.
    Tout effort dont la Raison est en nous le principe n’a d’autre objet que la connaissance ; et l’Âme, en tant qu’elle use de la Raison, ne juge pas qu’aucune chose lui soit utile, sinon ce qui conduit à la connaissance. DÉMONSTRATION L’effort pour se conserver n’est rien sinon (...)

  • EIV - Proposition 27 - Juin 2004

    EII - Proposition 40 - scolie 2 ; EII - Proposition 41 ; EII - Proposition 43 (et EII - Proposition 43 - scolie).
    EIV - Proposition 26.
    Il n’est aucune chose que nous sachions avec certitude être bonne ou mauvaise, sinon ce qui conduit réellement à la connaissance ou peut empêcher que nous ne la possédions. DÉMONSTRATION L’Âme, en tant que raisonnable, n’appète rien d’autre que la connaissance, et ne juge pas qu’aucune chose lui soit utile, sinon ce qui conduit à la connaissance (Prop. préc.). Mais (...)

  • EIV - Proposition 28 - Juin 2004

    EI - Définition 6 ; EI - Proposition 15.
    EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3.
    EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 23 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
    Le bien suprême de l’Âme est la connaissance de Dieu et la suprême vertu de l’Âme de connaître Dieu. DÉMONSTRATION L’objet suprême que l’Âme peut connaître est Dieu, c’est-à-dire (Déf. 6, p. I) un Être absolument infini et sans lequel (Prop. 15, p. I) rien ne peut ni être ni être conçu ; par suite (Prop. 26 et 27) la chose (...)