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  • EII - Proposition 10 - Avril 2004

    EI - Proposition 7.
    EII - Définition 2 ; EII - Axiome 1.
    L’être de la substance n’appartient pas à l’essence de l’homme, autrement dit ce n’est pas une substance qui constitue la forme de l’homme. DÉMONSTRATION L’être de la substance en effet enveloppe l’existence nécessaire (Prop. 7, p. I). Si donc l’être de la substance appartenait à l’essence de l’homme, la substance étant supposée donnée, l’homme serait nécessairement donné (Déf. 2), et conséquemment l’homme existerait nécessairement, ce qui (Ax. 1) est (...)

  • EII - Proposition 10 - scolie - Avril 2004

    EI - Proposition 5.
    Cette Proposition se démontre aussi par la Propo­sition 5, partie I, à savoir qu’il n’existe point deux substances de même nature. Puis donc que plusieurs hommes peuvent exister, ce qui constitue la forme de l’homme n’est point l’être de la substance. Cette Proposition est encore rendue manifeste, comme chacun peut le voir aisément, par les autres propriétés de la substance, à savoir que la substance est de sa nature infinie, immuable, indivisible, etc.
    SCHOLIUM : Demonstratur (...)

  • EII - Proposition 10 - corollaire - Avril 2004

    EI - Proposition 15 ; EI - Proposition 25 - corollaire.
    EII - Proposition 10.
    Il suit de là que l’essence de l’homme est constituée par certaines modifications des attributs de Dieu. Car l’être de la substance (Prop. précédente) n’appartient pas à l’essence de l’homme. Elle est donc quelque chose (Prop. 15, p. I) qui est en Dieu, et qui sans Dieu ne peut ni être ni être conçu, autrement dit (Coroll. de la Prop. 25, p. I) une affection ou un mode qui exprime la nature de Dieu d’une manière certaine et (...)

  • EII - Proposition 10 - corollaire - scolie - Avril 2004

    Tous doivent accorder assurément que rien ne peut être ni être conçu sans Dieu. Car tous reconnaissent que Dieu est la cause unique de toutes choses, tant de leur essence que de leur existence, c’est-à-dire Dieu n’est pas seulement cause des choses quant au devenir, comme on dit, mais, quant à l’être. La plupart disent toutefois : Appartient à l’essence d’une chose ce sans quoi la chose ne peut ni être ni être conçue ; ou bien donc ils croient que la nature de Dieu appartient à l’essence des choses (...)

  • EII - Proposition 11 - Avril 2004

    EI - Proposition 21 ; EI - Proposition 22.
    EII - Axiome 1 ; EII - Axiome 2 ; EII - Axiome 3 ; EII - Proposition 8 - corollaire ; EII - Proposition 10 - corollaire.
    Ce qui constitue en premier l’être actuel de l’âme humaine n’est rien d’autre que l’idée d’une chose singulière existant en acte. DÉMONSTRATION L’essence de l’homme (Coroll. de la Prop. préc.) est constituée par certains modes des attributs de Dieu ; savoir (Ax. 2) par des modes du penser ; de tous ces modes (Ax. 3) l’idée est de sa nature (...)

  • EII - Proposition 11 - corollaire - Avril 2004

    Il suit de là que l’Âme humaine est une partie de l’entendement infini de Dieu ; et conséquemment, quand nous disons que l’Âme humaine perçoit telle ou telle chose, nous ne disons rien d’autre sinon que Dieu, non en tant qu’il est infini, mais en tant qu’il s’explique par la nature de l’Âme humaine, ou constitue l’essence de l’Âme humaine, a telle ou telle idée, et quand nous disons que Dieu a telle ou telle idée, non en tant seulement qu’il constitue la nature de l’Âme humaine, mais en tant qu’il a, outre (...)

  • EII - Proposition 11 - scolie - Avril 2004

    EII - Proposition 11 - corollaire
    Les lecteurs se trouveront ici empêchés sans doute, et beaucoup de choses leur viendront à l’esprit qui les arrêteront ; pour cette raison je les prie d’avancer à pas lents avec moi et de surseoir à leur jugement jusqu’à ce qu’ils aient tout lu. [*]
    EII - Proposition 12 SCHOLIUM :
    Hic sine dubio lectores hærebunt multaque comminiscentur quæ moram injiciant et hac de causa ipsos rogo ut lento gradu mecum pergant nec de his judicium ferant donec omnia (...)

  • EII - Proposition 12 - Avril 2004

    EII - Proposition 9 - corollaire ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire).
    Tout ce qui arrive dans l’objet de l’idée constituant l’Âme humaine doit dire perçu par cette Âme ; en d’autres termes, une idée en est nécessairement donnée en elle ; c’est-à-dire si l’objet de l’idée constituant l’Âme humaine est un corps, rien ne pourra arriver dans ce corps qui ne soit perçu par l’Âme. DÉMONSTRATION De tout ce qui en effet arrive dans l’objet d’une idée quelconque, la connaissance est (...)

  • EII - Proposition 12 - scolie - Avril 2004

    EII - Proposition 7 - scolie
    EII - Proposition 12
    Cette Proposition est rendue évidente encore et se connaît plus clairement par le Scolie de la Proposition 7 auquel on est prié de se reporter. [*]
    EII - Proposition 13 SCHOLIUM :
    Hæc propositio patet etiam et clarius intelligitur ex scholio propositionis 7 hujus, quod vide.

  • EII - Proposition 13 - Avril 2004

    EI - Proposition 36.
    EII - Axiome 4 ; EII - Axiome 5 ; EII - Proposition 9 - corollaire ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire) ; EII - Proposition 12.
    L’objet de l’idée constituant l’Âme humaine est le Corps, c’est-à-dire un certain mode de l’étendue existant en acte et n’est rien d’autre. DÉMONSTRATION Si en effet le Corps n’était pas l’objet de l’Âme humaine, les idées des affections du Corps ne seraient pas en Dieu (Coroll. de la Prop. 9) en tant qu’il constitue notre âme, mais (...)

  • EII - Proposition 13 - corollaire - Avril 2004

    EII - Proposition 13
    Il suit de là que l’homme consiste en Âme et en Corps et que le Corps humain existe conformément au sentiment que nous en avons. [*]
    EII - Proposition 13 - scolie COROLLARIUM :
    Hinc sequitur hominem mente et corpore constare et corpus humanum prout ipsum sentimus existere.

  • EII - Proposition 13 - scolie - Avril 2004

    Par ce qui précède nous ne connaissons pas seulement que l’Âme humaine est unie au Corps, mais aussi ce qu’il faut entendre par l’union de l’Âme et du Corps. Personne cependant ne pourra se faire de cette union une idée adéquate, c’est-à-dire distincte, s’il ne connaît auparavant la nature de notre Corps. Car ce que nous avons montré jusqu’ici est tout à fait commun et se rapporte également aux hommes et aux autres individus, lesquels sont tous animés, bien qu’à des degrés divers. Car d’une chose quelconque (...)