EI - Proposition 28.
EII - Proposition 6 ; EII - Proposition 10 - corollaire.
EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 8.
Une chose singulière quelconque, dont la nature est entièrement différente de la nôtre, ne peut ni seconder ni réduire notre puissance d’agir, et, absolument parlant, aucune chose ne peut être bonne ou mauvaise pour nous, si elle n’a quelque chose de commun avec nous. DÉMONSTRATION La puissance par laquelle une chose singulière quelconque, et conséquemment (Coroll. (...)
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 5 ; EIII - Proposition 11 - scolie.
EIV - Proposition 8.
Nulle chose ne peut être mauvaise par ce qu’elle a de commun avec notre nature, mais dans la mesure où elle est mauvaise pour nous, elle nous est contraire. DÉMONSTRATION Nous appelons mauvais ce qui est cause de Tristesse (Prop. 8), c’est-à-dire (par la Déf. de la Tristesse, Scolie de la Prop. 11, p. III) ce qui diminue ou réduit notre puissance d’agir. Si donc une chose, par ce qu’elle a de (...)
EIII - Proposition 6.
EIV - Définition 1 ; EIV - Proposition 30.
Dans la mesure où une chose s’accorde avec notre nature, elle est nécessairement bonne. DÉMONSTRATION En tant qu’une chose s’accorde avec notre nature, elle ne peut être mauvaise (Prop. préc.). Elle sera donc nécessairement ou bonne ou indifférente. Soit posé ce dernier cas, c’est-à-dire qu’elle n’est ni bonne ni mauvaise, rien donc (Déf. 1) ne suivra de sa nature qui serve à la conservation de notre nature, c’est-à-dire (par hypothèse) à (...)
EIV - Proposition 29 ; EIV - Proposition 31.
Il suit de là que plus une chose s’accorde avec notre nature, plus elle nous est utile ou meilleure elle est ; et inversement, une chose nous est plus utile dans la mesure où elle s’accorde mieux avec notre nature. Car, en tant qu’elle ne s’accorde pas avec notre nature, elle en sera nécessairement différente ou lui sera contraire. Si elle est différente, alors elle ne pourra (Prop. 29) être ni bonne ni mauvaise ; si contraire, elle sera donc contraire à (...)
EIII - Proposition 3 - scolie ; EIII - Proposition 7.
Dans la mesure où les hommes sont soumis aux passions, on ne peut dire qu’ils s’accordent en nature. DÉMONSTRATION Quand on dit que des choses s’accordent en nature, on entend qu’elles s’accordent en puissance (Prop. 7, p. III), mais non en impuissance ou en négation, et conséquemment (Scolie de la Prop. 3, p. III) non plus en passion ; en tant que les hommes sont soumis aux passions, on ne peut donc dire qu’ils s’accordent en nature. C.Q.F.D. (...)
La chose est aussi évidente par elle-même ; qui dit en effet que le blanc et le noir s’accordent seulement en ce que ni l’un ni l’autre n’est rouge, affirme absolument que le blanc et le noir ne s’accordent en rien. De même aussi, dire que la pierre et l’homme s’accordent seulement en ce que tous deux sont finis, impuissants, ou n’existent pas par la nécessité de leur nature, ou enfin sont indéfiniment surpassés par la puissance des causes extérieures, c’est affirmer d’une manière générale que la pierre (...)
EIII - Définition 1 ; EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 51 ; EIII - Proposition 56.
Les hommes peuvent différer en nature en tant qu’ils sont dominés par des affections qui sont des passions ; et dans la même mesure le même homme est changeant et inconstant. DÉMONSTRATION La nature ou essence des affections ne peut s’expliquer par notre seule essence ou nature (Défin. 1 et 2, p. III) ; mais elle doit être définie par la puissance, c’est-à-dire (Prop. 7, p. III) la (...)
EIII - Proposition 16 ; EIII - Proporsition 32 (et EIII - Proposition 32 - scolie) ; EIII - Proposition 39 ; EIII - Proposition 40 (et EIII - Proposition 40 - scolie) ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 07.
EIV - Proposition 30.
En tant que les hommes sont dominés par des affections qui sont des passions, ils peuvent être contraires les uns aux autres. DÉMONSTRATION Un homme, par exemple Pierre, peut être cause que Paul (...)
EIII - Proposition 31 ; EIII - Définitions des affects - 06.
EIV - Proposition 30 ; EIV - Proposition 31.
J’ai dit que Paul peut avoir Pierre en haine, parce qu’il imagine que Pierre possède ce qu’il aime aussi, lui Paul ; il semble suivre de là d’abord que ces deux hommes se portent dommage l’un à l’autre parce qu’ils aiment le même objet et conséquemment s’accordent en nature ; et, si cela est vrai, les Propositions 30 et 31 seraient donc fausses. Si cependant nous voulons peser l’argument dans une (...)
EII - Proposition 41.
EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3.
EIV - Proposition 19 ; EIV - Proposition 31 - corollaire ; EIV - Proposition 33 ; EIV - Proposition 34.
Dans la mesure seulement où les hommes vivent sous la conduite de la Raison, ils s’accordent toujours nécessairement en nature. DÉMONSTRATION Entant que les hommes sont dominés par des affections qui sont des passions, ils peuvent être différents en nature (Prop. 33) et contraires les uns aux autres (Prop. préc.). Mais les (...)
EIII - Définition 2.
EIV - Proposition 31 - corollaire ; EIV - Proposition 35.
Il n’est donné dans la nature aucune chose singulière qui soit plus utile à l’homme qu’un homme vivant sous la conduite de la Raison. Car ce qui est à l’homme le plus utile est ce qui s’accorde le plus avec sa nature (Coroll. de la Prop. 31), c’est-à-dire (comme il est connu de soi) que c’est l’homme. Mais l’homme agit absolument par les lois de sa nature, quand il vit sous la conduite de la Raison (Déf. 2, p. III) et, dans (...)
EIII - Proposition 3.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 20 ; EIV - Proposition 35 (et EIV - Proposition 35 - corollaire 1).
Quand chaque homme cherche le plus ce qui lui est utile à lui-même, alors les hommes sont le plus utiles les uns aux autres. Car, plus chacun cherche ce qui lui est utile et s’efforce de se conserver, plus il est doué de vertu (Prop. 20), ou, ce qui revient au même (Déf. 8) plus grande est la puissance dont il est doué pour agir suivant les lois de sa nature, (...)
Ce que nous venons de montrer, l’expérience même l’atteste chaque jour par des témoignages si clairs que presque tous répètent : l’homme est un Dieu pour l’homme. Il est rare cependant que les hommes vivent sous la conduite de la Raison ; telle est leur disposition que la plupart sont envieux et cause de peine les uns pour les autres. Ils ne peuvent cependant guère passer la vie dans la solitude et à la plupart agrée fort cette définition que l’homme est un animal sociable ; et en effet les choses sont (...)
EII - Proposition 47 (et EII - Proporition 47 - scolie).
EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 28.
Le bien suprême de ceux qui sont des suivants de la vertu est commun à tous, et tous peuvent en tirer pareillement de la joie. DÉMONSTRATION Agir par vertu, c’est agir sous la conduite de la Raison (Prop. 24), et tout ce que nous nous efforçons de faire par Raison, c’est connaître (Prop. 26) ; ainsi (Prop. 28) le bien suprême de ceux qui sont des suivants de la vertu est (...)
EII - Proposition 47.
EIV - Proposition 34 ; EIV - Proposition 35.
Quelqu’un demande-t-il : mais si le bien suprême de ceux qui sont des suivants de la vertu n’était pas commun à tous, ne s’ensuivrait-il pas, comme ci-dessus (Prop. 34), que les hommes qui vivent sous la conduite de la Raison, c’est-à-dire les hommes en tant qu’ils s’accordent en nature (Prop. 35), seraient contraires les uns aux autres ? Qu’il tienne pour répondu que, non par accident, mais par une conséquence de la nature même de (...)
Démonstration : EI - Proposition 15.
EII - Proposition 11 ; EII - Proposition 47.
EIII - Définitions des affects - 01.
EIV - Proposition 19 ; EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 35 - corollaire 1.
Autre démonstration : EIII - Proposition 31 (et EIII - Proposition 31 - corollaire) ; EIII - Proposition 37.
EIV - Proposition 36.
Le bien qu’appète pour lui-même quiconque est un suivant de la vertu, il le désirera aussi pour les autres hommes, et cela d’autant plus (...)
EIII - Proposition 57 - scolie.
EIV - Proposition 18 - scolie.
Qui fait effort seulement à cause de la passion qui l’affecte, pour que les autres aiment ce qu’il aime lui-même et vivent suivant sa propre complexion, agit par impulsion seulement, et pour cette raison est odieux, surtout à ceux qui ont d’autres goûts et de leur côté font effort, aussi par impulsion, pour que tout autre qu’eux-mêmes vive suivant leur complexion. De plus, comme l’objet suprême que les hommes appètent en vertu d’une (...)
EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 29 - scolie ; EIII - Proposition 39 ; EIII - Proposition 40 - corollaire 2.
EIV - Proposition 4 - corollaire ; EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 7 ; EIV - Proposition 17 - scolie ; EIV - Proposition 19 ; EIV - Proposition 20 ; EIV - Proposition 33 ; EIV - Proposition 34 ; EIV - Proposition 35 - corollaire 1 ; EIV - Proposition 35 - scolie.
Dans l’Appendice de la Première Partie, j’ai promis d’expliquer ce qu’est la louange et le blâme, le (...)
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