Avant d’aller plus loin, il faut ici se remettre en mémoire ce que nous avons montré plus haut, c’est à savoir que tout ce qui peut être perçu par une intelligence infinie, comme constituant l’essence de la substance, tout cela appartient à une substance unique, et, par conséquent, que la substance pensante et la substance étendue ne font qu’une seule et même substance, laquelle est conçue tantôt sous l’un de ses attributs et tantôt sous l’autre. De même, un mode de l’étendue et l’idée de ce (…)
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Deuxième Partie : "De la Nature et de l’Origine de l’Âme"
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Je passe maintenant à l’explication de cet ordre de choses qui ont dû résulter nécessairement de l’essence de Dieu, l’être éternel et infini. Il n’est pas question de les expliquer toutes ; car il a été démontré (dans la Propos. 16 de la première partie), qu’il doit y en avoir une infinité, modifiées elles-mêmes à l’infini, mais celles-là seulement qui peuvent nous mener, comme par la main à la connaissance de l’âme humaine et de son souverain bonheur.
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EII - Proposition 7 - scolie
12 avril 2004, par Spinoza, Baruch -
EII - Proposition 7 - corollaire
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 7
Il suit de là que la puissance de penser est égale en Dieu à sa puissance actuelle d’agir. En d’autres termes, tout ce qui suit formellement de l’infinie nature de Dieu, suit objectivement de l’idée de Dieu dans le même ordre et avec la même connexion.
EII - Proposition 7 - scolie -
EII - Proposition 7
12 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 6 - corollaire
L’ordre et la connexion des idées est le même que l’ordre et la connexion des choses. Démonstration
Cela résulte évidemment de l’Axiome 4, partie 1 ; car l’idée d’une chose causée, quelle qu’elle soit, dépend de la connaissance de sa cause.
EII - Proposition 7 - corollaire -
EII - Proposition 6 - corollaire
11 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 6
Il suit de là que l’être formel de cette sorte de choses qui ne sont pas des modes de la pensée ne découle pas de la nature divine en vertu d’une connaissance antérieure qu’elle a eue de ces choses ; mais les objets des idées résultent des attributs dont ils dépendent et s’en déduisent de la même façon et avec la même nécessité que les idées résultent et se déduisent de l’attribut de la pensée.
EII - Proposition 7 -
EII - Proposition 6
10 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 5
Les modes d’un attribut, quel qu’il soit, ont Dieu pour cause, en tant que Dieu est considéré sous le point de vue de ce même attribut dont ils sont les modes, et non sous aucun autre point de vue. Démonstration
Tout attribut, en effet, est conçu par soi indépendamment des autres attributs (par la Propos. 10, partie 1). Par conséquent, les modes de tout attribut enveloppent le concept de cet attribut et non d’aucun autre ; d’où il suit (par l’Axiome 4, partie 1) (…) -
EII - Proposition 5
7 avril 2004, par Spinoza, BaruchL’être formel des idées a pour cause Dieu, en tant seulement que l’on considère Dieu comme une chose pensante et non pas en tant que sa nature s’exprime par un autre attribut ; en d’autres termes, les idées des choses particulières n’ont point pour cause efficiente leurs objets, c’est-à-dire les choses perçues, mais Dieu lui-même, en tant qu’il est une chose pensante.
Démonstration
Cela résulte évidemment de la proposition 3 de cette deuxième partie. Nous y sommes arrivés, en effet, à (…) -
EII - Proposition 4
7 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 3 - scolie
L’idée de Dieu, de laquelle découlent une infinité de choses infiniment modifiées, ne peut être qu’unique. Démonstration
L’intelligence infinie n’embrasse rien de plus que les attributs et les affections de Dieu (par la Propos. 30, partie 1) Or, Dieu est unique (par le Corollaire 1 de la Propos. 14, partie 1), par conséquent, l’idée de Dieu, de laquelle découlent une infinité de choses infiniment modifiées, ne peut être qu’unique.
EII - Proposition 5 -
EII - Proposition 3 - scolie
6 avril 2004, par Spinoza, BaruchPar la puissance de Dieu, le vulgaire entend sa libre volonté et le droit qu’il possède sur toutes choses, lesquelles sont considérées communément à cause de cela comme contingentes. On dit, en effet, que Dieu a le pouvoir de tout détruire, de tout anéantir ; et l’on compare aussi très-souvent la puissance de Dieu avec celle des rois. Mais nous avons réfuté tout cela dans les Coroll. 1 et 2 de la proposition 32, partie 1, et nous avons montré dans la proposition 16, partie 1, que Dieu agit (…)
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EII - Proposition 3
6 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 2
Il n’y a de toute nécessité en Dieu l’idée de son essence, aussi bien que de tout ce qui en résulte nécessairement. Démonstration
Dieu, en effet (par la Prop. 1 de cette seconde partie), peut penser une infinité de choses infiniment modifiées, ou (ce qui est la même chose, par la Propos. 16, part. 1) former l’idée de son essence et de tout ce qui en découle nécessairement. Or, tout ce qui est dans la puissance de Dieu est nécessairement (par la Propos. 35, part. (…) -
EII - Proposition 2
6 avril 2004, par Spinoza, BaruchEII - Proposition 1 - scolie
L’étendue est un attribut de Dieu, en d’autres termes, Dieu est chose étendue. Démonstration
La démonstration de cette proposition se fait de la même façon que celle de la Proposition précédente.
EII - Proposition 3

