Cet effort, quand il se rapporte exclusivement à l’âme, s’appelle volonté ; mais quand il se rapporte à l’âme et au corps tout ensemble, il se nomme appétit. L’appétit n’est donc que l’essence même de l’homme, de laquelle découlent nécessairement toutes les modifications qui servent à sa conservation, de telle sorte que l’homme est déterminé à les produire. De plus, entre l’appétit et le désir il n’y a aucune différence, si ce n’est que le désir se rapporte la plupart du temps à l’homme, en tant qu’il a conscience de son appétit ; et c’est pourquoi on le peut définir de la sorte : Le désir, c’est l’appétit avec conscience de lui-même. Il résulte de tout cela que ce qui fonde l’effort, le vouloir, l’appétit, le désir, ce n’est pas qu’on ait jugé qu’une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu’une chose est bonne par cela même qu’on y tend par l’effort, le vouloir, l’appétit le désir.
EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 27 - corollaire 3 ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Proposition 39 - scolie ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire ; EIII - Proposition 56 ; EIII - Proposition 57 ; EIII - Proposition 58 ; EIII - Définitions des affects - 01.
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