TRE - 10

  • 4 septembre 2005


Mais l’amour allant à une chose éternelle et infinie repaît l’âme d’une joie pure, d’une joie exempte de toute tristesse ; bien grandement désirable et méritant qu’on le cherche de toutes ses forces. Ce n’est pas sans raison toutefois que j’ai écrit ces mots : si seulement je pouvais réfléchir sérieusement. Si clairement en effet que mon esprit perçût ce qui précède, je ne pouvais encore me détacher entièrement des biens matériels, des plaisirs et de la gloire.


Sed amor erga rem aeternam et infinitam sola laetitia pascit animum, ipsaque omnis tristitiae est expers ; quod valde est desiderandum totisque viribus quaerendum. Verum non absque ratione usus sum his verbis : modo possem serio deliberare. Nam quamvis haec mente adeo clare perciperem, non poteram tamen ideo omnem avaritiam, libidinem, atque gloriam deponere.


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