TRE - 11

  • 4 septembre 2005


Un seul point était clair pendant le temps du moins que mon esprit était occupé de ces pensées, il se détournait des choses périssables et sérieusement pensait à l’institution d’une vie nouvelle ; cela me fut unegrande consolation : le mal, je le voyais, n’était pas d’une nature telle qu’il ne dût céder à aucun remède. Au début, à la vérité, ces relâches furent rares et de très courte durée, mais, à mesure que le vrai bien me fut connu de mieux en mieux, ils devinrent plus fréquents et durèrent davantage ; surtout quand j’eus observé que le gain d’argent, le plaisir et la gloire ne sont nuisibles qu’autant qu’on les recherche pour eux-mêmes et non comme des moyens en vue d’une autre fin. Au contraire, si on les recherche comme des moyens, ils ne dépasseront pas une certaine mesure, et, loin de nuire, contribueront beaucoup à l’atteinte de la fin qu’on se propose ainsi que nous le montrerons en son temps.


Hoc unum videbam, quod, quamdiu mens circa has cogitationes versabatur, tamdiu illa aversabatur, et serio de novo cogitabat instituto ; quod magno mihi fuit solatio. Nam videbam illa mala non esse talis conditionis, ut remediis nollent cedere. Et quamvis in initio haec intervalla essent rara et per admodum exiguum temporis spatium durarent, postquam tamen verum bonum magis ac magis mihi innotuit, intervalla ista frequentiora et longiora fuerunt ; praesertim postquam vidi nummorum acquisitionem aut libidinem et gloriam tamdiu obesse, quamdiu propter se, et non tamquam media ad alia quaeruntur. Si vero tamquam media quaeruntur, modum tunc habebunt, et minime oberunt, sed contra ad finem, propter quem quaeruntur, multum conducent, ut suo loco ostendemus.