TRE - 09

  • 4 septembre 2005


Ces maux d’ailleurs semblaient provenir de ce que toute notre félicité et notre misère ne résident qu’en un seul point : à quelle sorte d’objet sommes-nous attachés par l’amour ? Pour un objet qui n’est pas aimé, il ne naîtra point de querelle ; nous serons sans tristesse s’il vient à périr, sans envie s’il tombe en la possession d’un autre ; sans crainte, sans haine et, pour le dire d’un mot, sans trouble de l’âme ; toutes ces passions sont, au contraire, notre partage quand nous aimons des choses périssables, comme toutes celles dont nous venons de parler.


Videbantur porro ex eo haec orta esse mala, quod tota felicitas aut infelicitas in hoc solo sita est ; videlicet in qualitate obiecti, cui adhaeremus amore. Nam propter illud, quod non amatur, nunquam orientur lites, nulla erit tristitia, si pereat, nulla invidia, si ab alio possideatur, nullus timor, nullum odium, et, ut verbo dicam, nullae commotiones animi ; quae quidem omnia contingunt in amore eorum, quae perire possunt, uti haec omnia, de quibus modo locuti sumus.


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