Vous êtes ici : Accueil > Traité théologico-politique > Chapitre II : Des Prophètes.

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  • TTP - chap.2 - §§1-2 : Introduction. - Novembre 2005

    [1] Du chapitre précédent il suit, comme nous l’avons déjà indiqué, que les Prophètes ont été doués non d’une pensée plus parfaite, mais du pouvoir d’imaginer avec plus de vivacité, et les récits de l’Écriture le prouvent abondamment. Il est établi que Salomon, par exemple, bien qu’il l’emportât sur les autres hommes en sagesse, n’eut pas le don prophétique. De même ces hommes très avisés, Heman, Dorda, Calchol n’ont pas été des Prophètes et, au contraire, des hommes incultes, étrangers à toute discipline, voire (...)

  • TTP - chap.2 - §§3-6 : La certitude propre aux Prophètes. - Novembre 2005

    [3] Comme la simple imagination n’enveloppe pas de sa nature la certitude, ainsi que le fait toute idée claire et distincte, mais qu’il faut nécessairement, pour qu’on puisse être certain, qu’à l’imagination s’ajoute quelque chose qui est le raisonnement, on voit que la Prophétie par elle-même ne pouvait pas envelopper la certitude, puisqu’elle dépendait, comme nous l’avons montré, de la seule imagination. Les Prophètes donc n’étaient pas certains de la révélation de Dieu par la révélation elle-même, mais (...)

  • TTP - chap.2 - §§7-19 : Les différences des Prophètes. - Novembre 2005

    [7] De même aussi la révélation même différait, comme nous l’avons dit, dans chaque Prophète suivant la disposition de son tempérament corporel, de son imagination et en rapport avec les opinions qu’il avait embrassées auparavant. Les différences en rapport avec le tempérament étaient les suivantes : à un Prophète hilare étaient révélés les événements qui, comme les victoires et la paix, donnent aux hommes une émotion de joie. Des hommes de ce tempérament ont accoutumé en effet d’imaginer plus souvent pareilles (...)

  • TTP - chap.2 - §§19-20 : Conclusion. - Novembre 2005

    [19] Il est donc plus que suffisamment établi par là que les révélations de Dieu, comme nous nous proposions de le montrer, ont été adaptées à la compréhension et aux opinions des Prophètes ; que les Prophètes ont pu ignorer et ont réellement ignoré les choses de pure spéculation qui ne se rapportent pas à la charité et à l’usage de la vie ; enfin qu’ils ont eu des opinions opposées. Il s’en faut donc de beaucoup qu’on doive tirer d’eux la connaissance des choses naturelles et spirituelles. Notre conclusion, (...)