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  • EI - Proposition 16 - Avril 2004

    EI - Définition 6.
    De la nécessité de la nature divine doivent suivre en une infinité de modes une infinité de choses, c’est-à-dire tout ce qui peut tomber sous un entendement infini. DÉMONSTRATION Cette Proposition doit être évidente pour chacun, pourvu qu’il ait égard à ce que, de la définition supposée donnée d’une chose quelconque, l’entendement conclut plusieurs propriétés qui en sont réellement les suites nécessaires (c’est-à-dire suivent de l’essence même de là chose), et d’autant plus que la (...)

  • EI - Proposition 16 - corollaire 1 - Avril 2004

    EI - Proposition 16
    Il suit de là : 1° que Dieu est cause efficiente de toutes les choses qui peuvent tomber sous un entendement infini. [*]
    EI - Proposition 16 - corollaire 2
    Hinc sequitur Deum omnium rerum quæ sub intellectum infinitum cadere possunt, esse causam efficientem.

  • EI - Proposition 16 - corollaire 2 - Avril 2004

    EI - Proposition 16 - corollaire 1
    Il suit : 2° que Dieu est cause par soi et non par accident. [*]
    EI - Proposition 16 - corollaire 3
    Sequitur II° Deum causam esse per se, non vero per accidens.

  • EI - Proposition 16 - corollaire 3 - Avril 2004

    EI - Proposition 16 - corollaire 2
    Il suit : 3° que Dieu est absolument cause première. [*]
    EI - Proposition 17
    Sequitur III° Deum esse absolute causam primam.

  • EI - Proposition 17 - Avril 2004

    EI - Proposition 15 ; EI - Proposition 16.
    Dieu agit par les seules lois de sa nature et sans subir aucune contrainte. DÉMONSTRATION Nous avons montré (Proposition 16) que, de la seule nécessité de la nature divine ou (ce qui revient au même) des seules lois de sa nature, suit une absolue infinité de choses et (Proposition 15) nous avons démontré que rien ne peut être ni être conçu sans Dieu, mais que tout est en Dieu ; donc rien ne peut être hors de lui, par quoi il soit déterminé à agir ou (...)

  • EI - Proposition 17 - corollaire 1 - Avril 2004

    EI - Proposition 17
    Il suit de là : 1° qu’il n’existe aucune cause qui, en dehors de Dieu ou en lui, l’incite à agir, si ce n’est la perfection de sa propre nature. [*]
    EI - Proposition 17 - corollaire 2
    Hinc sequitur I° nullam dari causam quæ Deum extrinsece vel intrinsece præter ipsius naturæ perfectionem incitet ad agendum.

  • EI - Proposition 17 - corollaire 2 - Avril 2004

    EI - Définition 7 ; EI - Proposition 11 ; EI - Proposition 14 - corollaire 1 ; EI - Proposition 16.
    EI - Proposition 17 - corollaire 1
    Il suit : 2° que Dieu seul est cause libre. Car Dieu seul existe par la seule nécessité de sa nature (Prop. 11 et Coroll. 1 de la Prop. 14) et agit par la seule nécessité de sa nature (Prop. Précédente). Par suite (Définition 7), il est seul cause libre. C.Q.F.D. [*]
    EI - Proposition 17 - scolie
    Sequitur II° solum Deum esse causam liberam. Deus enim solus ex (...)

  • EI - Proposition 17 - scolie - Avril 2004

    EI - Proposition 16 (et EI - Proposition 16 - corollaire 1).
    D’autres pensent que Dieu est cause libre parce qu’il peut, à ce qu’ils croient, faire que les choses que nous avons dit qui suivent de sa nature ou qui sont en son pouvoir, n’arrivent pas, en d’autres termes, ne soient pas produites par lui, C’est tout comme s’ils disaient : Dieu peut faire qu’il ne suive pas de la nature du triangle que ses trois angles égalent deux droits ; ou que d’une cause donnée l’effet ne suive pas, ce qui est (...)

  • EI - Proposition 18 - Avril 2004

    EI - Définition 3 ; EI - Proposition 14 ; EI - Proposition 15 ; EI - Proposition 16 - corollaire 1.
    Dieu est cause immanente mais non transitive de toutes choses. DÉMONSTRATION Tout ce qui est, est en Dieu et doit être conçu par Dieu (Prop. 15), et ainsi (Coroll. 1 de la Prop. 16) Dieu est cause de choses qui sont en lui-même, ce qui est le premier point. Ensuite, en dehors de Dieu nulle substance ne peut être donnée (Prop. 14), c’est-à-dire (Définition 3) en dehors de Dieu nulle chose qui soit en (...)

  • EI - Proposition 19 - Avril 2004

    EI - Définition 4 ; EI - Définition 6 ; EI - Définition 8 ; EI - Proposition 7 ; EI - Proposition 11.
    Dieu est éternel, autrement dit tous les attributs de Dieu sont éternels. DÉMONSTRATION Dieu en effet est une substance (Définition 6), qui existe nécessairement (Prop. 11), c’est-à-dire (Prop. 7) à la nature de laquelle il appartient d’exister ou (ce qui revient au même) de la définition de laquelle suit l’affirmation qu’elle existe, et ainsi (Définition 8) il est éternel. De plus il faut entendre par (...)

  • EI - Proposition 19 - scolie - Avril 2004

    EI - Proposition 11 et Principes de la philosophie cartésienne,I, prop.19.
    Cette Proposition est encore rendue très évidente par la façon dont (Prop. 11) j’ai démontré l’existence de Dieu. Il suit en effet de cette démonstration que l’existence de Dieu, comme son essence, est une vérité éternelle. En outre, j’ai démontré autrement encore (Prop. 19 des Principes de Descartes) l’éternité de Dieu, et il n’est pas besoin de reproduire ici ce raisonnement.
    Hæc propositio quam clarissime etiam patet ex modo quo (...)

  • EI - Proposition 20 - Avril 2004

    EI - Définition 4 ; EI - Définition 8 ; EI - Proposition 19.
    L’existence de Dieu et son essence sont une seule et même chose. DÉMONSTRATION Dieu (Proposition précédente) est éternel et tous ses attributs sont éternels, c’est-à-dire (Déf. 8) que chacun de ses attributs exprime de l’existence. Donc les mêmes attributs de Dieu qui expliquent l’essence éternelle de Dieu (Déf. 4), expliquent en même temps son existence éternelle, c’est-à-dire cela même qui constitue l’essence de Dieu, constitue aussi son (...)

  • EI - Proposition 20 - corollaire 1 - Avril 2004

    EI - Proposition 20
    Il suit de là : 1° que l’existence de Dieu aussi bien que son essence est une vérité éternelle. [*]
    EI - Proposition 20 - corollaire 2
    Hinc sequitur I° Dei existentiam sicut ejus essentiam æternam esse veritatem.

  • EI - Proposition 20 - corollaire 2 - Avril 2004

    EI - Proposition 20.
    EI - Proposition 20 - corollaire 1
    Il suit : 2° que Dieu est immuable, autrement dit que tous les attributs de Dieu sont immuables. Car, s’ils venaient à changer relativement à l’existence, ils devraient aussi (Prop. Précédente) changer relativement à l’essence, c’est-à-dire (comme il est connu de soi) devenir faux de vrais qu’ils étaient, ce qui est absurde. [*]
    EI - Proposition 21
    Sequitur II° Deum sive omnia Dei attributa esse immutabilia. Nam si ratione existentiæ (...)