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  • TRE - 83 - Septembre 2005

    Que sera donc la mémoire ? Rien d’autre que la sensation des empreintes qui sont dans le cerveau, jointe à une pensée relative à une durée déterminée de cette sensation, comme le montre la réminiscence. Dans la réminiscence, en effet, l’âme a la pensée de cette sensation, mais non sous la forme d’une durée continue ; et ainsi l’idée de la sensation n’est pas la durée même de la sensation, c’est-à-dire qu’elle n’en est pas proprement la mémoire. Quant à savoir si les idées elles-mêmes sont sujettes à quelque (...)

  • TRE - 82 - Septembre 2005

    La mémoire acquiert aussi de la force sans le secours de l’entendement, en raison de la vigueur avec laquelle une chose matérielle singulière affecte l’imagination ou le sens appelé commun. Je dis une chose singulière ; car seules les choses singulières affectent l’imagination. Si quelqu’un, par exemple, a lu une seule pièce contenant une histoire d’amour, il la retiendra très bien tant qu’il n’en aura pas lu plusieurs du même genre, parce qu’elle se maintient seule dans son imagination ; mais, s’il y a (...)

  • TRE - 81 - Septembre 2005

    Telles sont les questions que j’ai promis de traiter dans cette première partie de la méthode. Pour ne rien omettre cependant de ce qui peut conduire à la connaissance de l’entendement et de ses forces, je traiterai encore brièvement de la mémoire et de l’oubli ; y ayant à considérer principalement ici que la mémoire acquiert de la force avec le secours de l’entendement et aussi sans ce secours. Touchant le premier point, plus une chose est connaissable et plus facilement elle se retient, et au (...)