Qui se connaît lui-même, et connaît ses affections clairement et distinctement, aime Dieu et d’autant plus qu’il se connaît plus et qu’il connaît plus ses affections.
Qui se connaît lui-même et connaît ses affections clairement et distinctement, est joyeux (Prop. 53, p. III), et cela avec l’accompagnement de l’idée de Dieu (Prop. préc.) ; et, par suite (Déf. 6 des Aff.), il aime Dieu et (pour la même raison) l’aime d’autant plus qu’il se connaît plus et connaît plus ses affections. C.Q.F.D. [*]
Qui se suosque affectus clare et distincte intelligit, Deum amat et eo magis quo se suosque affectus magis intelligit.
Qui se suosque affectus clare et distincte intelligit, lætatur (per propositionem 53 partis III) idque concomitante idea Dei (per propositionem præcedentem) atque adeo (per 6 affectuum definitionem) Deum amat et (per eandem rationem) eo magis quo se suosque affectus magis intelligit. Q.E.D.
[*] (Saisset :) Celui qui comprend ses passions et soi-même clairement et distinctement aime Dieu, et il aime d’autant plus qu’il comprend ses passions et soi-même d’une façon plus claire et plus distincte. Démonstration Celui qui comprend ses passions et soi-même d’une façon claire et distincte ressent de la joie (par la Propos. 53, part. 3), et cette joie est accompagnée de l’idée de Dieu (par la Propos. précéd.) ; et en conséquence (par la Défin. 6 des passions), il aime Dieu, et il l’aime d’autant plus par la même raison) qu’il comprend mieux et ses passions et soi-même. C. Q. F. D.
2002-2023 © Hyper-Spinoza - Tous droits réservés
Ce site est géré sous
SPIP 3.1.1 [22913]
et utilise le squelette
EVA-Web 4.2
Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020