EII - Proposition 8 - corollaire ; EII - Proposition 17 - scolie ; EII - Proposition 18 - scolie ; EII - Proposition 26.
L’Âme ne peut rien imaginer, et il ne lui souvient des choses passées que pendant la durée du corps. DÉMONSTRATION L’Âme n’exprime l’existence actuelle de son Corps et ne conçoit aussi comme actuelles les affections du Corps que pendant la durée du Corps (Coroll. de la Prop. 8, p. II) ; en conséquence (Prop. 26, p. II), elle ne conçoit aucun corps comme existant en acte que pendant (...)
EI - Axiome 4 ; EI - Proposition 16 ; EI - Proposition 25.
EII - Proposition 3.
Une idée est toutefois nécessairement donnée en Dieu qui exprime l’essence de tel ou tel Corps humain avec une sorte d’éternité. DÉMONSTRATION Dieu n’est pas seulement la cause de l’existence de tel ou tel corps humain, mais aussi de son essence (Prop. 25, p. I), laquelle doit être conçue nécessairement par le moyen de l’essence même de Dieu (Axiome 4, p. I) ; et cela avec une nécessité éternelle (Prop. 16, p. I) : ce (...)
EII - Proposition 8 - corollaire ; EII - Proposition 13.
EV - Proposition 22.
L’Âme humaine ne peut être entièrement détruite avec le Corps, mais il reste d’elle quelque chose qui est éternel. DÉMONSTRATION Un concept, ou une idée, est nécessairement donné en Dieu, qui exprime l’essence du Corps humain (Prop. préc.), et ce concept est, par suite, quelque chose qui appartient nécessairement à l’essence de l’Âme humaine (Prop. 13, p. II). Mais nous n’attribuons à l’Âme humaine aucune durée pouvant se (...)
Comme nous l’avons dit, cette idée, qui exprime l’essence du Corps avec une sorte d’éternité, est un certain mode du penser qui appartient à l’essence de l’Âme et qui est éternel. Il est impossible cependant qu’il nous souvienne d’avoir existé avant le Corps, puisqu’il ne peut y avoir dans le Corps aucun vestige de cette existence et que l’éternité ne peut se définir par le temps ni avoir aucune relation au temps. Nous sentons néanmoins et, nous savons par expérience que nous sommes éternels. Car l’Âme ne (...)
EI - Proposition 25 - corollaire.
EV - Proposition 23 - scolie
Plus nous connaissons les choses singulières, plus nous connaissons Dieu. DÉMONSTRATION
Cela est-évident par le Corollaire de la Proposition 25, partie I. [*]
EV - Proposition 25
Quo magis res singulares intelligimus eo magis Deum intelligimus. DEMONSTRATIO :
Patet ex corollario propositionis 25 partis I.
EII - Proposition 40 - scolie 2.
EIII - Proposition 7.
EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 28.
EV - Proposition 24.
Le suprême effort de l’Âme et sa suprême vertu est de connaître les choses par le troisième genre de connaissance. DÉMONSTRATION Le troisième genre de connaissance va de l’idée adéquate de certains attributs de Dieu à la connaissance adéquate de l’essence des choses (voir la définition de ce genre de connaissance dans le Scolie 2 de la Prop. 40, p. II) ; et plus nous connaissons les (...)
EIII - Définitions des affects - 01.
Plus l’Âme est apte à connaître les choses par le troisième genre de connaissance, plus elle désire connaître les choses par ce genre de connaissance. DÉMONSTRATION Cela est évident. Dans la mesure en effet où nous concevons que l’Âme est apte à connaître les choses par ce genre de connaissance, nous la concevons comme déterminée à les connaître par ce genre de connaissance, et, en conséquence (Défin. 1 des Affect.), plus l’Âme y est apte, plus elle le désire. C.Q.F.D. (...)
EII - Proposition 43.
EIII - Définitions des affects - 02 ; EIII - Définitions des affects - 25.
EIV - Proposition 28.
EV - Proposition 24 ; EV - Proposition 25.
De ce troisième genre de connaissance naît le contentement de l’Âme le plus élevé qu’il puisse y avoir. DÉMONSTRATION La suprême vertu de l’Âme est de connaître Dieu (Prop. 28, p. IV), c’est-à-dire de connaître les choses par le troisième genre de connaissance (Prop. 25) ; et cette vertu est d’autant plus grande que l’Âme connaît plus les (...)
EII - Proposition 40 - scolie 2.
EIII - Définitions des affects - 01.
L’effort ou le Désir de connaître les choses par le troisième genre de connaissance ne peut naître du premier genre de connaissance, mais bien du deuxième. DÉMONSTRATION Cette Proposition est évidente par elle-même. Tout ce en effet que nous connaissons clairement et distinctement, nous le connaissons ou par soi ou par quelque autre chose qui est conçue par soi ; autrement dit, les idées qui sont en nous claires et distinctes, (...)
EI - Définition 8.
EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 26 ; EII - Proposition 44 - corollaire 2.
EV - Proposition 21 ; EV - Proposition 23.
Tout ce que l’Âme connaît comme ayant une sorte d’éternité, elle le connaît non parce qu’elle conçoit l’existence actuelle présente du Corps, mais parce qu’elle conçoit l’essence du Corps avec une sorte d’éternité. DÉMONSTRATION En tant seulement que l’Âme conçoit l’existence présente de son Corps, elle conçoit la durée qui peut se déterminer par le temps, et a (...)
EII - Proposition 45 ; EII - Proposition 45 - scolie.
Les choses sont conçues par nous comme actuelles en deux manières : ou bien en tant que nous en concevons l’existence avec une relation à un temps et à un lieu déterminés, ou bien en tant que nous les concevons comme contenues en Dieu et comme suivant de la nécessité de la nature divine. Celles qui sont conçues comme vraies ou réelles de cette seconde manière, nous les concevons avec une sorte d’éternité, et leurs idées enveloppent l’essence (...)
EI - Définition 8.
Notre Âme, dans la mesure où elle se connaît elle-même et connaît le Corps comme des choses ayant une sorte d’éternité, a nécessairement la connaissance de Dieu et sait qu’elle est en Dieu et se conçoit par Dieu. DÉMONSTRATION L’éternité est l’essence même de Dieu en tant qu’elle enveloppe l’existence nécessaire (Défin. 8, p. I). Concevoir les choses avec une sorte d’éternité, c’est donc concevoir les choses en tant qu’elles se conçoivent comme êtres réels par l’essence de Dieu, c’est-à-dire (...)
EII - Proposition 40 (et EII - Proposition 40 - scolie 2) ; EII - Proposition 46.
EIII - Définition 1.
EV - Proposition 21 ; EV - Proposition 23 ; EV - Proposition 29 ; EV - Proposition 30.
Le troisième genre de connaissance dépend de l’Âme comme de sa cause formelle, en tant que l’Âme est elle-même éternelle. DÉMONSTRATION L’Âme ne conçoit rien comme ayant une sorte d’éternité, si ce n’est en tant qu’elle conçoit l’essence de son corps avec une sorte d’éternité (Prop. 29), c’est-à-dire (Prop. 21 et 23) (...)
Plus haut chacun s’élève dans ce genre de connaissance, mieux il est conscient de lui-même et de Dieu, c’est-à-dire plus il est parfait et possède la béatitude, ce qui se verra encore plus clairement par les propositions suivantes. Mais il faut noter ici que, tout en étant dès à présent certains que l’Âme est éternelle en tant qu’elle conçoit les choses avec une sorte d’éternité, afin d’expliquer plus facilement et de faire mieux connaître ce que nous voulons montrer, nous la considérerons toujours, ainsi que (...)
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