Plus que sur le vieillissement, la réflexion de Deleuze quand il dit que ce qui le fascine dans le vieillissement c’est la diminution de la puissance d’agir, me semble porter sur la maladie. J’ai toujours eu l’impression que toutes les évaluations de Deleuze étaient des réflexions sur la maladie, en particulier quand il cite Spinoza - qui est un cas classique, dans la mesure où il est mort à quarante ans de maladie, et non de vieillissement. Pour ce qui me concerne, je suis en parfaite santé, on (...)
La conception matérialiste de l’éternité, c’est celle qui consiste à ne renvoyer les actions qu’à la responsabilité de ceux qui les accomplissent. Chaque action est singulière, elle n’influe donc que sur elle-même, et ne renvoie rien d’autre qu’aux relations qu’elle détermine et à la continuité des rapports qu’elle entretient avec les autres. Chaque fois que l’on fait quelque chose, on en accepte la responsabilité : cette action vit pour toujours, dans l’éternité. Il ne s’agit pas d’immortalité de l’âme mais (...)
Je ne comprends pas bien lorsque tu dis : pessimisme de la volonté ou optimisme de la raison. Je ne l’interprète pas, ce renversement de la formule gramscienne, de la même manière que toi. Pour moi, l’optimisme de la raison est une conception spinozienne de l’être comme éternité. Sur ce point, je crois que Félix Guattari était complètement d’accord. Et quand je pense au pessimisme de la volonté, je pense au fait que la construction des luttes, des organisations, et même celle des livres et des (...)
La définition matérialiste de l’amour, c’est une définition de communautés, une construction de rapports affectifs qui s’étend à travers la générosité et qui produit des agencements sociaux. L’amour ne peut pas être quelque chose qui se referme sur le couple ou sur la famille, il doit s’ouvrir à des communautés plus vastes. Il doit construire, au cas par cas, des communautés de savoir et de désir, il doit devenir constructif de l’autre. L’amour, c’est fondamentalement aujourd’hui la destruction de toutes les (...)
C’est une banalité de dire que la poésie peut recueillir ou anticiper des moments métaphysiques ou des moments d’analyse historique particulièrement forts. Pour ce qui est de Léopardi, il s’agissait d’une grande métaphore sur les effets du problème de la fin de la Révolution française. La révolution était finie, mais à la fin de la révolution triomphait un mode de vie complètement réactionnaire. La nostalgie du poète cherche alors à reconstruire d’autres valeurs et à les projeter dans le futur : il le fait à (...)
voyez : L’histoire, placée au service de la vie, se trouve au service d’une puissance non historique.
Je n’ai jamais pensé et je ne penserai jamais que rentrer en Italie, c’est récupérer un héritage. L’héritage n’existe plus, l’héritage s’est dissous et, comme cela arrive souvent dans ces grands patrimoines qui s’éparpillent, les éléments qui en restent sont absolument marginaux et parfois pervers. II y a de nombreuses familles qui vivent des histoires d’énormes héritages dilapidés dans la pathologie la plus (...)
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Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023