En face de sa femme, il reprit le fauteuil qu’il venait de quitter et lui tint ce discours :
ULYSSE : Malheureuse ! jamais, en une faible femme, les dieux, les habitants des manoirs de l’Olympe, n’ont mis un cœur plus sec... C’est bien !... Nourrice, à toi de me dresser un lit : j’irai dormir tout seul ; car, en place de cœur, elle n’a que du fer.
La plus sage des femmes, Pénélope, reprit :
Pénélope : Non ! malheureux ! je n’ai ni mépris ni dédain ; je reprends tout mon calme et reconnais en toi (...)
NAUSICAA : Mon cher papa, ne veux-tu pas me faire armer la voiture à roues hautes ? je voudrais emporter notre linge là-bas, pour le laver au fleuve j’en ai tant de sali !... Toi d’abord, tu ne veux, pour aller au conseil avec les autres rois, que vêtements sans tache, et, près de toi, cinq fils vivent en ce manoir, deux qui sont mariés, et trois encor garçons, mais de belle venue ! sans linge frais lavé, jamais ils ne voudraient s’en aller à la danse. C’est moi qui dois avoir le soin de tout cela. (...)
CALYPSO : Je ne veux plus qu’ici, pauvre ami ! dans les larmes, tu consumes tes jours. Me voici toute prête à te congédier. Prends les outils de bronze, abats de longues poutres, unis-les pour bâtir le plancher d’un radeau !... dessus, tu planteras un gaillard en hauteur, qui puisse te porter sur la brume des mers. Moi, quand j’aurai chargé le pain, l’eau, le vin rouge et toutes les douceurs pour t’éviter la faim, et lorsque je t’aurai fourni de vêtements, je te ferai souffler une brise d’arrière, qui (...)
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Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023