• « 1) Empirisme transcendantal signifie d’abord que la découverte des conditions de l’expérience suppose elle-même une expérience au sens strict (…) [soit] l’exercice (…) d’une faculté (…) portée à sa limite, confrontée à ce qui la sollicite dans sa seule puissance propre. (…) 2) Empirisme transcendantal signifie ensuite que les conditions ne sont jamais générales mais se déclinent suivant des cas (…). » (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, pp. 35-36.)
  • « Depuis ses premières études humiennes, Deleuze ne cesse d’affirmer qu’il faut relire Kant avec Hume et appliquer au sujet transcendantal la critique kantienne de la substance, pour réaliser un empirisme transcendantal (Empirisme et subjectivité, 1953, p. 92 et p. 117) ; ni l’objet ne préexiste au sujet, ni le sujet ne constitue l’expérience, mais sujet et objet sont coproduits et s’individuent de concert dans un mouvement vital d’actualisation hic et nunc.« Il n’y a plus de formes [préexistantes], mais des rapports cinématiques entre éléments non formés ; il n’y a plus de sujets mais des individualisations dynamiques sans sujet, qui constituent des agencements collectifs » (Dialogues, 1977, p. 112). » (Anne Sauvagnargues, « Heccéité », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 171.)