– « L’éternel objet de la peinture : peindre les forces (…). » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Ed. Minuit, 1991, p. 172.)
– « La tâche de la peinture est définie comme la tentative de rendre visibles des forces qui ne le sont pas (…) : rendre visibles la force de plissement des montagnes, la force de germination de la pomme, etc. » (Gilles Deleuze, Francis Bacon. Logique de la sensation, Ed. La Différence, 1981, p. 39, puis p. 28).
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Eléments d’un petit vocabulaire deleuzien
Réalisé par Raphaël Bessis à partir des textes de Gilles Deleuze, du Vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, du Vocabulaire de Deleuze de François Zourabichvili, Ed. Ellipses, 2003, et du livret réalisé par David Lapoujade à l’occasion de l’exposition « Deleuze » organisé par l’ADPF (association pour la diffusion de la pensée française), 2004), et mis en ligne par jld.
Ces éléments d’un petit vocabulaire deleuzien se veulent une invitation à découvrir l’oeuvre de Gilles Deleuze, ainsi que ces précieux guides que sont les ouvrages utilisés comme références. Les quelques éléments qui te sont proposés ici, ami butineur, ne peuvent remplacer la fréquentation de ces livres.
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Peinture (l’objet de la _)
23 février 2004, par Bessis, Raphaël -
Penser, pensée
23 février 2004, par Bessis, Raphaël– « On reconnaît volontiers qu’il y a du danger dans les exercices physiques
extrêmes, mais la pensée aussi est un exercice extrême et raréfié. Dès qu’on
pense, on affronte nécessairement une ligne où se jouent la vie et la mort,
la raison et la folie, et cette ligne vous entraîne. On ne peut penser que
sur cette ligne de sorcière, étant dit qu’on n’est pas forcément perdant, qu
’on n’est pas forcément condamné à la folie ou à la mort. » (Gilles Deleuze,
Pourparlers 1972-1990, Ed. de (…) -
Philosopher
23 février 2004, par Bessis, Raphaël« Philosopher n’est rien d’autre : capturer le chaos dans une forme qui continue à en dire l’intensité et l’infinité, tout en étant elle-même finie. Et si telle est la pensée, « il n’est pas faux de dire que c’est un exercice dangereux » (Qu’est-ce que la philosophie ?, 1991, p. 44). » (Juliette Simont, « Intensité », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 207.)
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Plans (de référence/consistance/immanence et d’organisation/immanence)
23 février 2004, par Bessis, Raphaël– « Distinct du plan de référence, qui caractérise la science, [lequel] est formé d’actuels et renonce à l’infini, et du plan de consistance, qui caractérise l’art, [lequel] est formé d’affects et de percepts, et [qui] crée du fini qui redonne l’infini, le plan d’immanencecaractérise la philosophie, est formé de concepts et sauve l’infini. » (Maurice Elie et Arnaud Villani, « Plan d’immanence », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de (…)
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Plan d’immanence
23 février 2004, par Bessis, Raphaëlvoir Machine dionysiaque (ou plan d’immanence)
- « Le plan d’immanence est comme une coupe du chaos, et agit comme un crible. Ce qui caractérise le chaos, en effet, c’est moins l’absence de déterminations que la vitesse infinie avec laquelle elles s’ébauchent et s’évanouissent (…). Le chaos chaotise, et défait dans l’infini toute consistance. Le problème de la philosophie est d’acquérir une consistance, sans perdre l’infini dans lequel la pensée plonge (le chaos à cet égard a une (…) -
Planomène(du verbe ’’planesthai’’ qui signifie errer)
23 février 2004, par Bessis, Raphaël« Champ d’immanence illimité, parcouru à vitesse infinie par les lignes de déterritorialisation qui emportent les multiplicités vers le dehors. (…) Le planomène apparaît comme un champ perpétuel d’interactions, où les multiplicités ne cessent d’être emportées par le dehors pour augmenter le nombre de leurs connexions. (…) Cette force d’expansion, comme une injonction centrifuge, nous exhorte à toujours aller explorer ce qui peut faire bordure avec le différent, avec ce qui pourra donner lieu (…)
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Plateau (et rhizome)
23 février 2004, par Bessis, RaphaëlvoirRhizome
« Nous appelons ’’plateau’’ toute multiplicité connectable avec d’autres par tiges souterraines superficielles, de manière à former et étendre un rhizome. » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Capitalisme et schizophrénie, tome 2 : Mille plateaux, Ed. de Minuit, 1980, p. 33). -
Répétition
23 février 2004, par Bessis, Raphaël« La répétition, chez Deleuze, n’est pas reproduction du même, mais « puissance de la différence » (Marcel Proust et les signes, 1964, p. 63). C’est un processus positif, « joyeux » (ibid., p. 91), de « condensation de singularités » (Différence et répétition, 1968, p. 260) et non pas d’alignement de régularités. » (Stéphan Leclercq et Arnauld Villani, « Répétition », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n°3, Printemps 2003, (…)
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Révolutionnaire
23 février 2004, par Bessis, Raphaël« Quel est le critère que Deleuze donne du révolutionnaire ? La capacité, la plus grande possible, de connecter des hétérogènes (« le désir est révolutionnaire parce qu’il veut toujours plus de connexions et d’agencements », in Dialogues, p. 97). Ce critère se confond avec celui de la vitalité, de la grande santé (…). » (Philippe Mengue, « Micropolitique », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n°3, Printemps 2003, p. 256.)
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Rhizome
23 février 2004, par Bessis, Raphaëlvoir Plateau (et rhizome)
- « Soustraire l’unique de la multiplicité à constituer ; écrire à n-1 [ou n-Un]. Un tel système [lorsque le multiple se soustrait à l’emprise de l’Un (n-1)] pourrait être nommé rhizome. (…) À la différence des arbres ou de leurs racines, le rhizome connecte un point quelconque avec un autre point quelconque, et chacun de ses traits ne renvoie pas nécessairement à des traits de même nature, il met en jeu des régimes de signes très différents et même des états de (…)