Epictète rapporte les propos de Diogène :
« " Depuis qu’Antisthène m’a délivré, je ne suis plus un esclave ". Comment l’a-t-il délivré ? Écoute ce qu’il dit : " Il m’a appris ce qui était à moi et ce qui n’est pas à moi ; ma fortune n’est pas à moi ; parents, proches, amis, réputation, résidence habituelle, manière de vivre, rien de tout cela n’est à moi ". Qu’est-ce qui donc est à moi ? L’usage de mes représentations. Il m’a montré qu’il n’y a là pour moi ni obstacle ni contrainte ; personne ici ne peut (...)
Pourquoi poussent les épis ? N’est-ce pas pour mûrir ? Mais s’ils mûrissent, n’est-ce pas pour être moissonnés ? Car ce ne sont pas des êtres isolés du reste ; et, s’ils avaient la conscience, devraient-ils souhaiter de n’être pas moissonnés, mais ce serait une malédiction pour eux de n’être pas moissonnés. Sachez bien que ce serait aussi une malédiction pour les hommes de ne pas mourir, autant dire de ne pas mûrir, de ne pas être moissonnés. Mais en même temps qu’il nous faut être moissonnés, nous avons (...)
(1) Parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous.
Dépendent de nous : jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion, en un mot, tout ce qui est notre affaire à nous. Ne dépendent pas de nous, le corps, nos possessions, les opinions que les autres ont de nous, les magistratures, en un mot, tout ce qui n’est pas notre affaire à nous.
Les choses qui dépendent de nous sont par nature libres, sans empêchement, sans entraves. Les choses qui ne (...)
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Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023