« 64. Ainsi chaque corps organique d’un vivant est une espèce de machine divine, ou d’un automate naturel, qui surpasse infiniment tous les automates artificiels. Parce qu’une machine faite par l’art de l’homme n’est pas une machine dans chacune de ses parties. Par exemple, la dent d’une roue de laiton a des parties ou fragments qui ne nous sont plus quelque chose d’artificiel et n’ont plus rien qui marque de la machine par rapport à l’usage où la roue était destinée. Mais les machines de la nature, (...)
« Y a-t-il dans les animaux quelque substance incorporelle qu’on puisse appeler âme sensitive ? On doit le rechercher expérimentalement, car c’est une question de fait. Il est certain cependant, si je ne me trompe, que Dieu aurait pu créer quelque machine semblable à un animal, faisant agir sans conscience toutes les fonctions, ou certainement, plusieurs de celles que nous voyons chez les animaux. Ce qu’il aura fait, nul ne peut l’affirmer avec certitude sans révélation. Mais qu’au contraire il y (...)
PHILALÈTHE. Si on demande outre cela ce que c’est qui excite le désir, nous répondons que c’est le bonheur et rien autre chose. Le bonheur et la misère sont des noms de deux extrémités dont les dernières bornes nous sont inconnues. C’est ce que l’oeil n’a point vu, que l’oreille n’a point entendu et que le coeur de l’homme n’a jamais compris. Mais il se fait en nous de vives impressions de l’un et de l’autre par différentes espèces de satisfaction et de joie, de tourments et de chagrin, que je comprends, (...)
Leibniz répond ici au texte suivant de Locke : La conscience seule constitue le soi.
Je ne voudrais point dire non plus que l’identité personnelle et même le soi ne demeurent point en nous et que je ne suis point ce moi qui ai été dans le berceau, sous prétexte que je ne me souviens plus de rien de tout ce que j’ai fait alors. Il suffit pour trouver l’identité morale par soi-même qu’il y ait une moyenne liaison de conscienciosité d’un état voisin ou même un peu éloigné à l’autre, quand quelque saut ou (...)
Dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain, Leibniz propose un dialogue fictif entre Philalèthe (qui présente les thèses du philosophe anglais John Locke dans son Essai concernant l’entendement humain) et Théophile par lequel Leibniz expose ses propres thèses.
Comparez ce chapitre à celui de l’Essai de Locke : Le désir est inquiétude
§ 1. PHILALÈTHE Comme les sensations du corps de même que les pensées de (esprit sont ou indifférentes ou suivies de plaisir ou de douleur, on ne peut décrire ces (...)
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