Sénèque, De la tranquillité de l’âme
Sérénus expose son cas à Sénèque (Prologue) : « (…) Dans l’état que je saisis le plus souvent en moi (pourquoi ne pas te dire la vérité comme on la dit à un médecin ?), je ne suis ni franchement délivré de mes craintes et de mes haines d’antan, ni en butte à ces passions ; la situation où je me trouve, sans être la pire de toutes, est surtout gémissante et chagrine ; je ne suis ni malade, ni bien portant (…). Cette faiblesse d’une âme, hésitante entre les deux partis, qui ne (...)
Voyez : Le désir nous détourne-t-il de ce qui existe ?.
Vous voyez à quel misérable esclavage sera réduit l’homme que domineront tour à tour les plaisirs et les douleurs, ces maîtres les plus capricieux et les plus absolus. Il faut donc s’élancer vers la liberté ; on ne la trouve que dans l’indifférence pour la fortune. Alors naîtra cet inestimable bien, le calme de l’esprit placé dans un asile sûr et sa haute élévation. Quand les terreurs seront bannies, la connaissance du vrai procurera une satisfaction (...)
Vous comparer la position de Sénèque avec d’autres ici : Le désir nous détourne-t-il de ce qui existe ?.
Le vice est infini dans ses variétés, mais uniforme en son résultat, qui consiste à se déplaire à soi-même. Cela naît de la mauvaise direction de l’âme, et des désirs qu’elle forme avec irrésolution ou sans succès ; car, ou l’on n’ose pas tout ce que l’on voudrait, ou on l’ose sans réussir ; et toujours l’on se trouve sous l’empire d’espérances trompeuses et mobiles ; état fâcheux, mais inévitable d’une âme (...)
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Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023