De tout ce qu’il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une volonté BONNE. L’intelligence, la finesse, la faculté de juger, et les autres talents de l’esprit, de quelque nom qu’on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament, sont sans aucun doute à bien des égards choses bonnes et désirables ; mais ces dons de la nature (...)
« Le bonheur est la satisfaction de tous nos penchants (aussi bien extensive, quant à leur variété, qu’intensive, quant au degré, et que protensive, quant à la durée). » (E.Kant, Critique de la Raison pure, P.U.F., p.544)
« Si la vie poursuit une fin, si celle-ci est simplement appréciée selon ce dont on jouit (selon la fin naturelle de la somme de tous les penchants, à savoir le bonheur), il est facile d’en décider. La réalité d’une telle fin est nulle [...]. Ce que l’homme entend par bonheur, ce qui (...)
Mais supposé qu’il y ait quelque chose dont l’existence en soi-même ait une valeur absolue, quelque chose qui, comme fin en soi, pourrait être un principe de lois déterminées, c’est alors en cela et en cela seulement que se trouverait le principe d’un impératif catégorique possible, c’est-à-dire d’une loi pratique. Or je dis : l’homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ses actions, (...)
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