[...] Il y en a (...) qui pensent qu’il peut y avoir dans une République plus qu’une seule âme, c’est-à-dire plus qu’un seul souverain, et ils établissent une suprématie qui s’oppose à la souveraineté, des canons qui s’opposent aux lois, et une autorité spirituelle qui s’oppose à l’autorité civile, qui agissent sur les esprits des hommes avec des mots et des distinctions qui, en eux-mêmes ne signifient rien, mais qui laissent entrevoir, par leur obscurité, l’existence dans les ténèbres d’un autre royaume (que (...)
I. La difficulté proposée, touchant la répugnance qu’il y a d’obéir à Dieu et aux hommes, doit être Ôtée par la distinction entre les choses nécessaires au salut. IL Que toutes les choses nécessaires au salut sont contenues dans la foi et dans l’obéissance. III. Quelle est cette obéissance qui est requise. IV. Ce que c’est que la foi, et comment elle est distinguée de la profession extérieure, de la science et de l’opinion. V. Ce que c’est que croire en Christ. VI. Il est prouvé par le but des évangélistes, (...)
I. Ce que c’est que maître et esclave. Il. Distinction entre les esclaves desquels on ne se défie point, et lesquels on laisse jouir de la liberté naturelle, et ceux qu’on tient en prison ou à la chaîne. III. L’obligation d’un esclave naît de ce que son maître lui a accordé la liberté de son corps. IV. Que les esclaves qu’on tient enchaînés ne sont obligés à leur maître par aucuns pactes. VI. Que le maître peut vendre ou aliéner par testament son esclave. VII. Que le maître ne peut point commettre d’injure (...)
D’ailleurs, il y a diverses raisons qui me font estimer que les délibérations que l’on prend en de grandes assemblées, valent moins que celles où l’on ne recueille les sentiments que d’un petit nombre de personnes choisies. L’une de mes raisons est que, pour bien délibérer de tout ce qui est de l’intérêt public, il faut connaître non seulement les affaires du dedans, mais aussi celles du dehors. Et pour ce qui regarde le dedans de l’État, il faut savoir, par exemple, d’où c’est qu’il tire les moyens de sa (...)
Or, entre les preuves que la plus absolue monarchie est la meilleure de toutes les sortes de gouvernement, c’en est ici une très évidente, que non seulement les rois, mais aussi les républiques populaires et aristocratiques, donnent des généraux à leurs armées lorsque quelque guerre survient, et laissent leur puissance aussi absolue qu’elle le peut être (sur quoi il faut remarquer en passant, qu’un roi ne peut point donner à un général plus de puissance sur son armée, qu’il n’en exerce lui-même sur ses (...)
Le but de la République
La cause finale, le but, le dessein, que poursuivirent les hommes, eux qui par nature aiment la liberté et l’empire exercé sur autrui, lorsqu’ils se sont imposé ces restrictions au sein desquelles on les voit vivre dans les Républiques, c’est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen : autrement dit, de s’arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l’ai montré, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes, (...)
voyez le chapitre précédent : De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère (Léviathan, chap.13).
Le droit de nature et la liberté
LE DROIT DE NATURE, que les auteurs appellent généralement jus naturale, est la liberté qu’a chacun d’user comme il le veut de son pouvoir propre, pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie, et en conséquence de faire tout ce qu’il considérera, selon son jugement et sa raison propres, comme le moyen le (...)
Les hommes sont égaux par nature
La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l’esprit, que, bien qu’on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort, corporellement, ou d’un esprit plus prompt qu’un autre, néanmoins, tout bien considéré, la différence d’un homme à un autre n’est pas si considérable qu’un homme puisse de ce chef réclamer pour lui-même un avantage auquel un autre ne puisse prétendre aussi bien que lui. En effet, pour ce qui est de la force corporelle, (...)
« L’homme n’est pas né avec une disposition naturelle à la société (...). Il est vrai que selon la nature ce serait une chose fâcheuse à l’homme, en tant qu’homme, c’est-à-dire, dès qu’il est né, de vivre dans une perpétuelle solitude. Car, et les enfants pour vivre, et les plus avancés en âge pour mieux vivre ont besoin de l’assistance des autres hommes. De sorte que je ne nie pas que la nature ne nous contraigne à désirer la compagnie de nos semblables. Mais les sociétés civiles ne sont pas de simples (...)
Définition du châtiment.
Un CHÂTIMENT est un mal infligé de par l’autorité publique à celui qui a accompli (ou omis) une action que cette autorité juge être une transgression de la loi, afin que la volonté des hommes soit par là d’autant mieux disposée à l’obéissance.
D’où nient le droit de châtier.
Avant de rien inférer de cette définition, il faut répondre à une question de grande importance, à savoir : par quelle porte s’introduisent le droit, l’autorité, qui habilitent, dans quelque cas que ce soit, à (...)
L’origine de la parole.
L’invention de l’imprimerie, quoiqu’ingénieuse, n’est pas grand’chose en comparaison de celle de l’écriture. Mais on ne sait pas qui inventa le premier l’usage de l’écriture. On dit que celui qui l’introduisit en Grèce fut Cadmus, fils d’Agénor, le roi de Phénicie. C’était une invention très utile à la perpétuation du souvenir du temps passé et au rapprochement des hommes dispersés en des régions si nombreuses et si éloignées ; difficile, au demeurant, car elle procède de l’observation (...)
2002-2023 © Caute@lautre.net - Tous droits réservés
Ce site est géré sous
SPIP 3.1.1 [22913]
et utilise le squelette
EVA-Web 4.2
Dernière mise à jour : mardi 31 janvier 2023