Axiome 4

  • 1er octobre 2006


Il y a divers degrés de réalité ou entité : car la substance a plus de réalité que l’accident ou le mode ; et la substance infinie que la finie ; et par suite, il y a plus de réalité objective dans l’idée de la substance que dans celle de l’accident ; et dans l’idée de la substance infinie que dans l’idée de la substance finie.

Cet axiome se connaît de la seule contemplation de nos idées, de l’existence desquelles nous sommes certains, puisque ce sont des modes de penser ; car nous savons combien de réalité ou de perfection l’idée de la substance affirme de la substance et combien l’idée du mode en affirme du mode. Puisqu’il en est ainsi, nous connaissons aussi, nécessairement, que l’idée de la substance contient plus de réalité objective que l’idée d’un accident quelconque, etc. (Voir proposition 4, Scolie).


Dans la même rubrique

Axiome 5

Si une chose pensante vient à connaître quelques perfections qu’elle n’ait pas, elle se les donnera aussitôt si elles sont en sa puissance. (...)

Axiome 6

Dans l’idée ou le concept de toute chose est contenue l’existence ou possible ou nécessaire (Voir Axiome 10 de Descartes).
L’existence (...)

Axiome 7

Aucune chose, et aucune perfection actuellement existante d’une chose, ne peut avoir le néant, c’est-à-dire une chose non existante, pour cause (...)

Axiome 8

Tout ce qu’il y a de réalité ou de perfection dans une chose, se trouve ou formellement ou éminemment dans sa cause première et adéquate. (...)

Axiome 9

La réalité objective de nos idées requiert une cause dans laquelle cette même réalité soit contenue non pas seulement objectivement, mais (...)

Axiome 10

Il ne faut pas pour conserver une chose une cause moindre que pour la créer à l’origine.
De ce que nous pensons en cet instant il ne suit pas (...)

Axiome 11

Aucune chose n’existe de laquelle on ne puisse demander quelle est la cause (ou la raison) pourquoi elle existe. (Voir Axiome 1 de Descartes.) (...)