TRE - 16

  • 6 septembre 2005


Avant tout cependant il faut penser au moyen de guérir l’entendement et de le purifier, autant qu’il se pourra au début, de façon qu’il connaisse les choses avec succès, sans erreur et le mieux possible. Il est par là, dès à présent, visible pour chacun, que je veux diriger toutes les sciences vers une seule fin et un seul but [1], qui est de parvenir à cette suprême perfection humaine dont nous avons parlé ; tout ce qui dans les sciences ne nous rapproche pas de notre but devra être rejeté comme inutile ; tous nos travaux, en un mot, comme toutes nos pensées devront tendre à cette fin.


Sed ante omnia excogitandus est modus medendi intellectus, ipsumque, quantum initio licet, expurgandi, ut feliciter res absque errore, et quam optime intelligat. Unde quisque iam poterit videre, me omnes scientias ad unum finem [2] et scopum velle dirigere, scilicet ut ad summam humanam, quam diximus, perfectionem perveniatur ; et sic omne illud, quod in scientiis nihil ad finem nostrum nos promovet, tamquam inutile erit reiiciendum, hoc est, ut uno verbo dicam, omnes nostrae operationes simul et cogitationes ad hunc sunt dirigendae finem.



[1Il y a dans les sciences une fin unique vers laquelle il faut toutes les diriger.

[2Finis in scientiis est unicus, ad quem omnes sunt dirigendae. Sp.

Dans la même rubrique

TRE - 14

Telle est donc la fin à laquelle je tends : acquérir cette nature supérieure et faire de mon mieux pour que beaucoup l’acquièrent avec moi ; car (...)

TRE - 15

On devra s’appliquer ensuite à la Philosophie Morale de même qu’à la Science de l’Éducation ; comme la santé n’est pas un moyen de peu (...)