TRE - 26

  • 6 septembre 2005


Après ces considérations voyons quel mode de perception doit être choisi :

Pour le premier, il est de soi manifeste que par le simple ouï-dire, outre que ce mode est fort incertain, nous ne percevons nulle essence de chose ainsi qu’il apparaît dans notre exemple ; or nous ne pouvons connaître l’existence singulière d’une chose que si l’essence nous en est connue, comme on le verra par la suite ; d’où nous concluons que toute certitude acquise par ouï-dire doit être exclue des sciences. Par la simple audition en effet, sans un acte préalable de l’entendement propre, nul ne peut être affecté.


His sic consideratis videamus, quis modus percipiendi nobis sit eligendus.
Quod ad primum attinet, per se patet, quod ex auditu, praeterquam quod sit res admodum incerta, nullam percipiamus essentiam rei, sicuti ex nostro exemplo apparet ; et cum singularis existentia alicuius rei non noscatur nisi cognita essentia (uti postea videbitur), hinc clare concludimus omnem certitudinem, quam ex auditu habemus, a scientiis esse secludendam. Nam a simplici auditu, ubi non praecessit proprius intellectus, nunquam quis poterit affici.


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