TRE - 92

  • 28 septembre 2005


Touchant le premier point, il est comme nous l’avons déjà dit, requis pour notre fin qu’une chose soit conçue ou bien par sa seule essence ou par sa cause prochaine : à savoir, si une chose existe en soi ou, comme on dit communément, est cause de soi, elle devra alors être connue par sa seule essence ; si, au contraire, une chose n’existe pas en soi mais requiert une cause pour exister, alors elle doit être connue par sa cause prochaine ; car en réalité connaître l’effet [1] n’est pas autre chose qu’acquérir une connaissance plus parfaite de la cause.


Quoad primum, ut iam tradidimus, requiritur ad nostrum ultimum finem, ut res concipiatur vel per solam suam essentiam vel per proximam suam causam. Scilicet si res sit in se, sive, ut vulgo dicitur, causa sui, tum per solam suam essentiam debebit intelligi ; si vero res non sit in se, sed requirat causam, ut existat, tum per proximam suam causam debet intelligi. Nam revera cognitio effectus nihil aliud est, quam perfectiorem causae cognitionem acquirere. [2]



[1Notons cette conséquence que nous ne pouvons rien connaître de la Nature sans rendre en même temps plus étendue notre connaissance de la première cause, c’est-à-dire de Dieu.

[2Nota, quod hinc appareat nihil nos de natura posse intelligere, quin simul cognitionem primae causae sive Dei ampliorem reddamus. Sp.