La gaieté ne peut avoir d’excès, et elle est toujours bonne ; la mélancolie, au contraire, est toujours mauvaise.

Démonstration

La gaieté (voyez-en la Déf. dans le Scol. de la Propos. 11, part. 3) est une joie qui consiste, en tant qu’elle se rapporte au corps, en ce que toutes les parties du corps sont affectées d’une manière égale, c’est-à-dire (par la Propos. 11, part. 3) en ce que toutes les parties du corps ont entre elles les mêmes rapports de mouvement et de repos ; et en conséquence (par la Propos. 39), la gaieté est toujours bonne et ne peut avoir d’excès. Mais la mélancolie (voyez-en la Déf. dans le même Scol. de la Propos. 11, part. 3) est une tristesse qui consiste, en tant qu’elle se rapporte au corps, en ce que la puissance de ce corps éprouve une diminution ou un empêchement ; d’où il suit (par la Propos. 38) qu’elle est toujours mauvaise. C. Q. F. D.