Nulle chose ne peut être détruite sinon par une cause extérieure. DÉMONSTRATION Cette proposition est évidente par elle-même, car la définition d’une chose quelconque affirme, mais ne nie pas l’essence de cette chose ; autrement dit, elle pose, mais n’ôte pas l’essence de la chose. Aussi longtemps donc que nous avons égard seulement à la chose elle-même et non à des causes extérieures, nous ne pourrons rien trouver en elle qui la puisse détruire. C.Q.F.D.
Nulla res nisi a causa externa potest destrui. (...)
EIII - Proposition 4.
Des choses sont d’une nature contraire, c’est-à-dire ne peuvent être dans le même sujet, dans la mesure où l’une peut détruire l’autre. DÉMONSTRATION Si elles pouvaient en effet s’accorder entre elles ou être en même temps dans le même sujet, quelque chose pourrait être donné dans ce sujet qui eût le pouvoir de le détruire, ce qui (Prop. préc.) est absurde. Donc des choses, etc. C.Q.F.D
Res eatenus contrariæ sunt naturæ hoc est eatenus in eodem subjecto esse nequeunt quatenus una (...)
EI - Proposition 25 - corollaire ; EI - Proposition 34.
EIII - Proposition 4 ; EIII - Proposition 5.
Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être. DÉMONSTRATION Les choses singulières en effet sont des modes par où les attributs de Dieu s’expriment d’une manière certaine et déterminée (Coroll. de la Prop. 25, p. I), c’est-à-dire (Prop. 34, p. I) des choses qui expriment la puissance de Dieu, par laquelle il est et agit, d’une manière certaine et déterminée ; et aucune (...)
EI - Proposition 29 ; EI - Proposition 36.
EIII - Proposition 6.
L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien en dehors de l’essence actuelle de cette chose. DÉMONSTRATION De l’essence supposée donnée d’une chose quelconque suit nécessairement quelque chose (Prop. 36, p. I), et les choses ne peuvent rien que ce qui suit nécessairement de leur nature déterminée (Prop. 29, p. I) ; donc la puissance d’une chose quelconque, ou l’effort par lequel, soit seule, soit avec (...)
EIII - Proposition 4.
L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être, n’enveloppe aucun temps fini, mais un temps indéfini. DÉMONSTRATION Si en effet il enveloppait un temps limité qui déterminât la durée de la chose, il suivrait de la puissance même par où la chose existe, cette puissance étant considérée seule, qu’après ce temps limité la chose ne pourrait plus exister mais devrait être détruite ; or cela (Prop. 4) est absurde ; donc l’effort par lequel la chose existe, n’enveloppe (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020