Articles

  • CHAPITRE XII : De l’âme humaine - Février 2007

    Il nous faut passer maintenant à la substance créée que nous avons divisée en substance étendue et substance pensante. Par substance étendue nous entendions la matière ou la substance corporelle. Par substance pensante, seulement les âmes humaines.
    Les Anges ne sont pas du domaine de la Métaphysique mais de celui de la Théologie. - Quoique les Anges soient aussi créés, n’étant point connus par la Lumière Naturelle, ils ne regardent pas la Métaphysique. Leur essence et leur existence ne sont connues que (...)

  • CHAPITRE XI : Du concours de Dieu - Février 2007

    Il reste peu de chose ou même il ne reste rien à dire au sujet de cet attribut après que nous avons montré que Dieu, à chaque instant, crée continûment une chose, pour ainsi dire à nouveau ; d’où nous avons déduit que les choses n’ont jamais d’elles-mêmes aucune puissance pour produire quoi que ce soit ni pour se déterminer à aucune action et cela n’a pas seulement lieu dans les choses extérieures à l’homme mais dans la volonté humaine elle-même. Nous avons ensuite répondu aussi à certains arguments (...)

  • CHAPITRE X : De la Création - Février 2007

    Nous avons établi précédemment déjà que Dieu était créateur de toutes choses ; nous nous efforcerons d’expliquer ici ce qu’il faut entendre par création ; ensuite nous éclaircirons selon nos forces les choses communément affirmées au sujet de la création. Commençons par le premier point.
    Ce qu’est la création. - Nous disons donc que la création est une opération à laquelle ne concourent d’autres causes qui l’efficiente , c’est-à-dire qu’ une chose créée est une chose qui pour exister ne suppose avant elle (...)

  • CHAPITRE IX : De la puissance de Dieu - Février 2007

    Comment il faut entendre l’Omnipotence de Dieu. - Il a été suffisamment démontré déjà que Dieu est omnipotent. Nous nous efforcerons seulement ici d’expliquer comment cet attribut doit être entendu ; car beaucoup en parlent sans assez de piété et d’une façon qui n’est pas conforme à la vérité. Ils disent en effet que certaines choses sont possibles de leur nature et non par le décret de Dieu ; que certaines sont impossibles ; certaines, enfin, nécessaires et que l’omnipotence de Dieu n’a trait qu’aux (...)

  • CHAPITRE VIII : De la volonté de Dieu - Février 2007

    Nous ne savons pas comment se distinguent l’essence de Dieu et l’entendement par quoi il se connaît, et la volonté, par quoi il s’aime. - La Volonté de Dieu par quoi il se veut aimer lui-même suit nécessairement de son entendement infini, par quoi il se connaît. Mais comment ces trois choses, l’essence, l’entendement, par quoi il se connaît, la volonté, par quoi il se veut aimer lui-même, se distinguent entre elles, c’est ce que nous mettons au nombre des connaissances qui nous manquent. Nous (...)

  • CHAPITRE VII : De l’entendement de Dieu - Janvier 2007

    Dieu est omniscient. - Au nombre des attributs de Dieu nous avons rangé précédemment l’ Omniscience qu’il est assez certain qui appartient à Dieu ; puisque la science contient en elle une perfection et que Dieu, c’est-à-dire l’être souverainement parfait, ne doit être privé d’aucune perfection ; donc la science doit être attribuée à Dieu au suprême degré, telle qu’elle ne présuppose ou n’implique aucune ignorance ou privation de science ; car autrement il y aurait une imperfection dans cet attribut, (...)

  • CHAPITRE VI : De la vie de Dieu - Janvier 2007

    Ce que les philosophes entendent communément par vie. - Pour bien faire connaître cet attribut de Dieu, à savoir la vie, il est nécessaire que nous expliquions d’une manière générale ce qui est désigné en chaque chose par la vie. Et en premier lieu nous examinerons l’opinion des Péripatéticiens. Ces philosophes entendent par vie la persistance de l’âme nutritive avec la chaleur ( voir Aristote, Traité de la respiration , livre I, chap. VIII.) Et, comme ils ont forgé trois âmes, savoir la végétative, la (...)

  • CHAPITRE V : De la Simplicité de Dieu - Janvier 2007

    Il y a trois sortes de distinctions entre les choses : la Réelle, la Modale, la distinction de Raison. - Passons à la simplicité de Dieu. Pour bien entendre cet attribut, il faut se rappeler ce que Descartes a indiqué dans les Principes de Philosophie (Partie I, articles 48 et 49) ; à savoir qu’il n’y a rien dans la nature des choses en dehors des substances et de leurs modes d’où est déduite cette triple distinction (articles 60, 61 et 62), savoir, la Réelle, la Modale et la distinction de Raison. (...)

  • CHAPITRE IV : De l’Immutabilité de Dieu - Janvier 2007

    Ce qu’est le changement et ce qu’est la transformation. - Par changement nous entendons en cet endroit toute variation pouvant se produire dans un sujet quelconque, l’essence même du sujet gardant son intégrité ; bien qu’on prenne communément aussi le mot dans un sens plus large pour signifier la corruption des choses, non une corruption absolue mais une corruption qui enveloppe en même temps une génération subséquente ; comme quand nous disons que la tourbe est changée en cendre, que les hommes sont (...)

  • CHAPITRE III : De l’Immensité de Dieu - Janvier 2007

    Comment Dieu peut être dit infini, comment immense. - Nous avons exposé que nul être ne peut être conçu comme fini et imparfait, c’est-à-dire comme participant du Néant, si nous ne considérons d’abord l’être parfait et infini, c’est-à-dire Dieu ; c’est pourquoi Dieu seul doit être dit absolument infini, savoir en tant que nous trouvons qu’il se compose en réalité d’une perfection infinie. Mais il peut être dit aussi immense ou interminable en tant que nous avons égard à ce qu’il n’existe aucun être par qui la (...)

  • CHAPITRE II : De l’ Unité de Dieu - Janvier 2007

    Nous avons souvent vu avec étonnement de quels arguments futiles les auteurs se servent pour établir l’Unité de Dieu ; arguments comme ceux-ci : Si un seul Dieu a pu créer le monde, les autres seraient inutiles ; si toutes choses concourent à une même fin, elles ont été produites par un seul constructeur et autres semblables, tirés de relations ou de dénominations extrinsèques. Négligeant donc tout cela nous proposerons ici notre démonstration le plus clairement et brièvement que nous pourrons, et (...)

  • CHAPITRE I : De l’Éternité de Dieu - Janvier 2007

    Division des substances. - Nous avons déjà montré qu’il n’existe rien dans la Nature des choses en dehors des substances et de leurs modes ; on ne doit donc pas s’attendre ici à ce que nous disions rien des formes substantielles et des accidents réels ; car toutes ces choses, comme d’autres de même farine, sont complètement ineptes. Nous avons ensuite divisé les substances en deux genres suprêmes, savoir l’Étendue et la Pensée, et la pensée en pensée créée, c’est-à-dire l’âme humaine, et incréée, (...)