TRE - 107

  • 1er octobre 2005


Mais nous n’avons jusqu’ici pas eu de règles pour trouver des définitions et, comme nous ne pouvons poser ces règles sans une définition de l’Entendement et de sa puissance, il suit de là que, ou bien la définition de l’Entendement doit être claire par elle-même ou que nous ne pouvons rien connaître clairement. Or cette définition n’est pas par, ou en elle-même, parfaitement claire. Puisque cependant, pour que nous puissions percevoir clairement et distinctement les proprétés de l’Entendent, il faut que la nature nous en soit connue (comme de tout ce dont nous avons une Véritable connaissance), la définition de l’entendement s’éclaircira d’elle-même si nous considérons avec attention les propriétés à lui appartenant dont nous avons une idée claire et distincte. Nous énumérerons donc les Propriétés de l’Entendement et nous les examinerons soigneusement et nous commencerons à traiter de nos instruments natifs [1].


Sed hucusque nullas regulas inveniendi definitiones habuimus, et quia eas tradere non possumus, nisi cognita natura sive definitione intellectus eiusque potentia, hinc sequitur, quod vel definitio intellectus per se debet esse clara, vel nihil intelligere possumus. Illa tamen per se absolute clara non est. Attamen quia eius proprietates, ut omnia, quae ex intellectu habemus, clare et distincte percipi nequeunt, nisi cognita earum natura ; ergo definitio intellectus per se innotescet, si ad eius proprietates, quas clare et distincte intelligimus, attendamus. Intellectus igitur proprietates hic enumeremus easque perpendamus, deque nostris innatis instrumentis agere incipiamus. [2]



[1Voir ci-dessus §§ 30 et sqq.

[2Vide supra §. 29. sqq. Br.