TRE - 45

  • 16 septembre 2005


Ajoutez que de cette façon les hommes s’accoutument aux méditations intérieures. La raison d’ailleurs pour laquelle il advient rarement que, dans l’étude de la Nature, on conduise son investigation dans l’ordre dû, ce sont d’abord les préjugés dont nous expliquerons plus tard les causes dans notre Philosophie. En second lieu, pour suivre cet ordre, il faut une attention très exacte et une vue très distincte, ce qui exige beaucoup d’application. Enfin cela tient aussi à l’état des affaires humaines qui est, comme nous l’avons déjà montré, très sujet au changement. Il y a encore d’autres raisons que nous ne recherchons pas.


Adde, quod etiam hoc modo homines assuefiant meditationibus suis internis. Ratio autem, cur in naturae inquisitione raro contingat, ut debito ordine ea investigetur, est propter praeiudicia, quorum causas postea in nostra philosophia explicabimus ; deinde quia opus est magna et accurata distinctione, sicut postea ostendemus (id quod valde est laboriosum) ; denique propter statum rerum humanarum, qui, ut iam ostensum est, prorsus est mutabilis. Sunt adhuc aliae rationes, quas non inquirimus.


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