TRE - 46

  • 16 septembre 2005


Si quelqu’un demande, comme il se peut, pourquoi moi-même je n’ai pas exposé d’abord, et avant tout, les vérités de la Nature dans l’ordre dû, puisque la vérité se fait connaître elle-même ? Je réponds en avertissant le lecteur qu’il se garde quand il rencontrera çà et là des propositions contraires à l’opinion commune de les rejeter comme fausses ; que d’abord il prenne en considération l’ordre suivi par nous pour les prouver, et il acquerra la certitude que nous sommes parvenus à la connaissance de la vérité ; telle est la raison pour laquelle j’ai commencé par ces considérations sur la méthode.


Si quis forte quaerat, cur ipse statim ante omnia veritates naturae isto ordine ostenderim (nam veritas se ipsam patefacit), ei respondeo simulque moneo, ne propter paradoxa, quae forte passim occurrent, ea velit tamquam falsa reiicere, sed prius dignetur ordinem considerare, quo ea probemus, et tum certus evadet, nos verum assequutos fuisse. Et haec fuit causa, cur haec praemiserim.