I.

Doit-on se sacrifier soi-même pour venir en aide à autrui ?

II.

Peut-on attribuer à l’homme un désir d’éternité ?

III.

Expliquer le texte suivant :

« Chez les Phéniciens, nous rencontrons pour la première fois l’audace de naviguer sur mer, ainsi que l’industrie qui transforme de façons multiples, pour l’usage et l’ornement des hommes, les objets naturels. A l’audacieux courage du navigateur on doit reconnaître le principe que l’homme ne compte que sur lui-même, qu’il doit bâtir à partir de lui-même, que l’individu doit se faire lui-même ce qu’il doit être. Les Babyloniens et les nomades dépendent du sol ferme ainsi que du cours des saisons et du soleil qui détermine toute la subsistance de l’homme ; il en est de même en Égypte. L’âme courageuse des marins se confie à la chance, au hasard ; dans ce milieu qui n’a rien de solide, ils en sont réduits à leur intelligence, à leur vigilance... C’est là un bien autre principe que de tout recevoir d’une nature bienveillante. Pour l’industrie, la nature cesse d’être une puissance ; on la traite explicitement comme soumise à l’industrie, c’est l’homme qui lui donne la forme utile, imprime le sceau de son activité. Le respect de la nature disparaît devant la confiance spécifique de l’homme en lui-même et devant l’intelligence qui sait dominer la nature... Toute la vie a comme base les arts et la navigation sur la mer périlleuse. Le courage de l’intelligence humaine - non le courage comme tel, mais l’audace de l’habileté personnelle - constitue dès lors ce qu’il y a de plus haut. »

Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.