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De l’unité originairement synthétique de l’aperception

  • 4 décembre 2004

Le je pense doit (muss) pouvoir accompagner toutes mes représentations ; car autrement serait représenté en moi quelque chose qui ne pourrait pas du tout être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible, ou que, du moins, elle ne serait rien pour moi. La représentation qui peut être donnée avant toute pensée s’appelle intuition, Par conséquent, tout le divers de l’intuition a un rapport nécessaire au je pense dans le même sujet où se rencontre ce divers. Mais cette représentation est un acte de la spontanéité, c’est-à-dire qu’on ne saurait la considérer comme appartenant à la sensibilité. Je la nomme aperception pure pour la distinguer de l’aperception empirique, ou encore aperception originaire parce qu’elle est cette conscience de soi qui, en produisant la représentation je pense, doit (muss) pouvoir accompagner toutes les autres, et qui est une et identique en toute conscience, ne peut être accompagnée d’aucune autre. J’appelle encore l’unité de cette représentation l’unité transcendantale de la conscience de soi, pour désigner la possibilité de la connaissance a priori qui en dérive. En effet, les diverses représentations qui sont données dans une certaine intuition ne seraient pas toutes ensemble mes représentations si elles n’appartenaient pas toutes ensemble à une conscience de soi, c’est-à-dire qu’en tant qu’elles sont mes représentations (quoique je n’en aie pas conscience à ce titre), elles doivent pourtant être nécessairement conformes à la condition qui, seule, leur permet d’être groupées dans une conscience générale de soi, puisque autrement elles ne m’appartiendraient pas entièrement. De cette liaison originaire dérivent plusieurs conséquences.

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