Textes brefs

L’homme n’est pas séparé de la nature

Le contexte : De la nature

Expliquer les texte suivant :

« Tout ce que l’esprit humain a successivement inventé pour changer ou perfectionner sa façon d’être et pour la rendre plus heureuse, ne fut jamais qu’une conséquence nécessaire de l’essence propre de l’homme et de celle des êtres qui agissent sur lui. Toutes nos institutions, nos réflexions, nos connaissances n’ont pour objet que de nous procurer un bonheur vers lequel notre propre nature nous force de tendre sans cesse. Tout ce que nous faisons ou pensons, tout ce que nous sommes et ce que nous serons n’est jamais qu’une suite de ce que la nature universelle nous a faits. Toutes nos idées, nos volontés, nos actions sont des effets nécessaires de l’essence et des qualités que cette nature a mises en nous, et des circonstances par lesquelles elle nous oblige de passer et d’être modifiés. En un mot, l’art n’est que la nature agissant à l’aide des instruments qu’elle a faits.

La nature envoie l’homme nu et destitué de secours dans ce monde qui doit être son séjour ; bientôt il parvient à se vêtir de peau ; peu à peu nous le voyons filer l’or et la soie. Pour un être élevé au-dessus de notre globe, et qui du haut de l’atmosphère contemplerait l’espèce humaine avec tous ses progrès et changements les hommes ne paraîtraient pas moins soumis aux lois de la nature lorsqu’ils errent tout nus dans les forêts, pour y chercher péniblement leur nourriture, que lorsque vivant dans des sociétés civilisées, c’est-à-dire enrichies d’un plus grand nombre d’expériences finissant par se plonger dans le luxe ils inventent de jour en jour mille besoins nouveaux et découvrent mille moyens de les satisfaire. Tous les pas que nous faisons pour modifier notre être ne peuvent être regardés que comme une longue suite de causes et d’effets, qui ne sont que les développements des premières impulsions que la nature nous a données. »

D’Holbach, Système de la nature ou des lois du monde physique et du monde moral, Première partie, chapitre 1

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.