Accueil > Hyper-Spinoza > Hyper-Ethique de Spinoza > Quatrième Partie : "De la servitude humaine, ou de la force des affects" > EIV - Proposition 38

EIV - Proposition 38

jeudi 17 juin 2004, par Spinoza, Baruch




Tout ce qui dispose le corps humain de telle façon qu’il puisse être affecté de plusieurs manières, tout ce que le rend propre à affecter de plusieurs manières les corps extérieurs, tout cela est utile à l’homme, et d’autant plus utile que le corps est rendu plus propre à être affecté de plusieurs manières et à affecter les corps extérieurs ; au contraire, cela est nuisible à l’homme, qui rend son corps moins propre a ces diverses fonctions.

Démonstration

Plus le corps est propre à ces fonctions, plus l’âme est propre à percevoir (par la Propos. 14, part. 2), et par conséquent, tout ce qui dispose le corps à les remplir et l’y rend propre est nécessairement bon et utile (par les Propos. 26 et 27, part. 4), et d’autant plus utile qu’il y rend le corps plus propre ; tandis qu’au contraire (par la même Propos. 14, part. 2, prise en sens inverse, et par les Propos. 26 et 27, part. 4), ce qui rend le corps moins propre à ces fonctions est nuisible à l’homme. C. Q. F. D.